Les chiffres décrivant la situation du secteur des assurances publiés par l'ACAPS font ressortir une baisse des primes émises de -5,9% à fin octobre 2020 à 3.901,9 MDH contre 4.145 MDH à la même période de l'année 2019. Cette baisse résulte essentiellement de la branche vie & capitalisation qui a accusé une régression de -23,7% à 1458,7 MDH contre 1912 MDH à fin octobre 2019. L'épargne a également enregistré une baisse de -31,7%. La branche non vie a grimpé de 9,4% à 2.443,2 MDH à fin octobre 2019 contre 2.233,8 MDH un an auparavant. En matière de placements, la classe Actifs des taux se taille une part de 52% à la même période. Elle est suivie des actions avec une part de 42%. Les placements immobiliers ont occupé 3,6% des placements. Sur le plan global, les placements se sont chiffrés à fin octobre 2020 à 172 078,9 MDH soit le même niveau que l'an dernier. Les analystes de BMCE Capital, dans une note récente, s'attendent à une dégradation des résultats techniques en raison de la crise sanitaire. « En 2020, l'amélioration estimée de +1,7% des primes acquises nettes à 18,1 Mds de DH proviendrait de la reprise escomptée aussi bien de l'activité d'Epargne que de l'Automobile devant être constatée sur le S2 2020 et pouvant être atténuée par une réduction du CA de l'Assurance Industrielle" , apprend-on dans le présent rapport. Le recul attendu de -34,2% du résultat technique à 1,2 Md de DH serait alimenté, selon les analystes, principalement par (i) la contre-performance anticipée du marché boursier marocain (près de -17% en y-t-d à date) et par (ii) le repli des produits financiers des opérateurs suite à la baisse des dividendes à distribuer par plusieurs sociétés (un Résultat Financier en diminution de -27% en 2020E ). Pour sa part, la sinistralité automobile devrait ressortir en baisse sur le S2 2020 comparativement en 2019 en raison des mesures mises en place par l'ACAPS (un S/P moyen de 72,6% en 2020E contre 73,3% en 2019). Lire également : [ENTRETIEN] LA MAROCAINE VIE : TAOUFIK LACHKER DECRYPTE LES IMPACTS DU COVID-19 SUR LE SECTEUR DES ASSURANCES