Le secteur des assurances n'a pas échappé à l'effet Covid-19. Les fondamentaux ont accusé des baisses importantes à fin mars 2020. Les indicateurs en baisse Les chiffres publiés à fin mars 2020 par l'ACAPS montrent que les primes émises ont accusé une baisse de 13% s'établissant à 3,08 Mds de DH contre 3,5 Mds de DH à fin 2019. Par branche, on note que l'Assurance vie & capitalisation a chuté de 17,3%. L'Assurance Non Vie a dévissé de 9,1% à cause de l'épargne qui à son tour a régressé de 31,8% à fin mars 2020 s'établissant à 957,7 MDH (contre 1.403,9 MDH à fin mars 2019). La répartition fait ressortir que c'est la branche Non-Vie qui prédomine avec une part de 54,3% contre 45,7% pour la branche Vie. En matière de placements, les chiffres publiés par le régulateur font ressortir une baisse des placements immobiliers de 5,8%. Les actifs de taux ont enregistré une hausse de 5% par rapport à mars 2019. Aussi les placements en actions ont progressé de 6,6%. D'une manière globale, l'encours des placements est passé de 157.374,2 à fin mars 2019 à 166.646,2 à fin mars 2020, soit une hausse de 5,9%. La question qui se pose : cette baisse des primes est-elle due essentiellement à la crise sachant que la fin du mois de mars coïncide avec 10 jours exactement de confinement ? L'ACAPS vigilante En tout cas cette tendance baissière n'a pas laissé indifférente l'Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale qui a décidé d'assouplir certaines règles prudentielles pour permettre au secteur de faire face aux conséquences liées à cette pandémie. Elle a ainsi adopté un ensemble de mesures d'assouplissement qui couvre la provision pour dépréciation des valeurs de placements, la provision pour risque d'exigibilité ainsi que les provisions pour créances et primes impayées. En guise de conclusion, il est utile de rappeler que le secteur s'apprête à accueillir le dispositif pour risque tarifaire. Son leitmotiv est de sortir absolument d'une logique liée simplement au prix pour passer à une logique basée sur la rentabilité et la maitrise du risque par famille et aboutir in fine à définir le juste prix. Aux dernières nouvelles ledit dispositif est dans les tiroirs du Secrétariat Général du Gouvernement. Lire également : Assurances : des mesures prudentielles imposées par le Covid-19