L'encours de la dette intérieure est de 574,9 Mds de DH à fin janvier 2020 en hausse de 2,5% par rapport à son niveau à fin décembre 2019. La persistance de ce trend haussier inquiète la sphère économique. Les pouvoirs publics rassurent quant à la soutenabilité de la dette publique. En vue de faire face à ses besoins sans cesse croissants, le Trésor a dû recourir plus au financement intérieur. A fin janvier 2020, le montant y afférent est de l'ordre de 8,6 Mds de DH contre 7,2 Mds de DH à fin janvier 2019. Ce recours de plus en plus important du Trésor, qui a affiché un déficit budgétaire de 1,5 Md de DH à fin janvier résulte essentiellement du recours au marché des adjudications pour un montant net de 14,8 Mds de DH contre 3,1 Mds de DH un an auparavant. Le déficit provient également de la conjugaison de deux autres éléments notamment la diminution des dépôts au Trésor de 4,4 Mds de DH (Vs 2,2 Mds de DH à fin janvier 2019) et des disponibilités du Trésor auprès de BAM soit 56 MDH contre 2,1 Mds de DH en début d'exercice. Cette baisse des disponibilités est due à un placement de 1,9 Mds de DH, dont le remboursement n'intervient qu'en février 2020. Conséquence : L'encours de la dette intérieure est de 574,9 Mds de DH en hausse de 2,5% par rapport à son niveau à fin décembre 2019. La persistance de ce trend haussier inquiète la sphère économique. Les pouvoirs publics, comme si de rien n'était, continuent à rassurer quant à la soutenabilité de la dette publique. Dans ce sillage, il est à rappeler que le Maroc est appelé à réduire la dette du Trésor à moins de 60% du PIB d'ici 2021. Un vœux pieux si l'on n'arrive pas à réduire la dépense publique qui continue à progresser. Les dernières statistiques y afférentes montrent que celles-ci affichent une ascension s'établissant à 36,6 Mds de DH à fin janvier 2020 en hausse de 17,3% par rapport à leur niveau à fin janvier 2019. Cette hausse provient essentiellement des dépenses de fonctionnement de 34,2%. Un vœux pieux également si l'on ne parvienne pas à réguler l'investissement à travers le choix des investissements publics rentables et orienter les investissements des marocains ou des IDE vers les secteurs productifs à forte valeur ajoutée. Inutile de rappeler les dépenses d'investissement pour des projets foireux qui coûtent chaque année à l'Etat des milliards de DH. A noter par ailleurs que les chiffres annoncés ne prennent pas en considération la dette des entreprises et établissements publics (EEP) qui continue par ailleurs à progresser. D'aucuns plaident pour le sigma de la dette du Trésor avec celle des EEP pour avoir un indicateur précis sur l'endettement du pays, d'autres estiment que les chiffres refléteraient tout sauf la réalité. Ils corroborent leurs arguments par le fait que la richesse des entreprises et établissements publics devrait être intégrée dans le PIB.