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Le gouvernement dans une véritable course contre la montre
Publié dans EcoActu le 10 - 10 - 2019

Nous voilà fixés sur la nouvelle structure du gouvernement ! La version II de l'équipe El Otmani n'a pas laissé indifférent. En effet, dans son discours royal à l'occasion de la fête du trône, le roi Mohammed VI a souligné le souhait de « mettre à contribution des profils dotés d'une nouvelle mentalité, à même de hisser l'action à des niveaux supérieurs pour réunir les conditions de réussite de cette nouvelle étape, pour accomplir in fine la mutation profonde que nous appelons de tous nos vœux ».
Deux mois plus tard et après moult tractations, nous voici en face d'une équipe composée de 24 personnes dont 6 nouveaux membres seulement et quatre femmes.

Faut-il croire que le casting actuel est le maximum que peut nous livrer le paysage politique ? Est-ce là la crème de la crème que les partis de la majorité ont à nous proposer ?
Mais le chef de gouvernement défend que cette nouvelle composition réponde aux « critères d'efficience et de compétences, eu égard à sa structure, à l'organisation de ses départements et à la présence de femmes et de jeunes dans sa composition ».
Mais qu'à cela ne tienne. Certains départements stratégiques déjà en action sur des projets structurants gagnent en effet à garder le même commandement, l'exemple de celui de l'éducation nationale dont la réforme est déjà lancée.
D'autant que le principal ennemi du gouvernement est le temps. Il est dans une course contre la montre pour répondre aux attentes pressantes de la société marocaine en attente de signaux forts, surtout dans le fatidique exercice des 100 jours.
« On ne peut pas nier qu'il y a des changements importants dans la structure gouvernementale. D'abord, la composition réduite passant de plus d'une trentaine à 24 membres, soit un gouvernement qui s'approche des standards internationaux. L'autre élément marquant est que ce gouvernement a allié de manière décomplexée entre ministres avec appartenance politique et ceux sans, autrement dit les technocrates », explique le spécialiste des questions politiques, Mohamed Bouden. « Nous n'avons pas un gouvernement d'union nationale au sens propre mais un gouvernement certes politique à portée nationale dans le sens où il œuvrera sur une politique et des priorités nationales, abstraction faite des idéologies partisanes de chacun de ses membres », explicite-t-il.
Force est de croire que beaucoup soutiennent cette mixité, vu que les gouvernements politiques n'ont pas réalisé les objectifs escomptés et surtout dans la conjoncture actuelle qui ne laisse place aux tergiversations. Pour autant, certains analystes soutiennent l'idée qu'il n'y a pas de grands changements avec le maintien des mêmes figures politiques au sein de l'équipe El Otmani II. « C'est quelque part vrai dans la mesure où les partis politiques ne passent pas le relais aux nouvelles générations permettant l'émergence de nouveaux visages politiques », soutient Mohamed Bouden.
Le dysfonctionnement s'explique par plusieurs facteurs, essentiellement en interne des partis politiques qui n'ont pas su se renouveler.
« Cela pose avec acuité l'importance de mettre en place l'ascenseur politique pour permettre l'émergence d'une nouvelle élite partisane en plus de coopter des compétences en dehors des partis pour élargir la base des hommes d'Etat.
D'ailleurs dans cet exercice de remaniement, certains partis ont trouvé du mal à présenter de nouveaux profils ministrables puisqu'ils ne disposent pas d'une banque de profils et de compétences pour la simple raison que nombre d'entre eux se sont retirés de tout exercice politique en raison d'une crise de confiance », explique notre expert.
Les partis politiques, qui ont cette mission d'encadrement de la vie du pays, n'arrivent plus à séduire de nouveaux profils. Or pour inverser la vapeur, pour renforcer la confiance en l'action politique, il faut une plus grande démocratie en interne et une moralisation au sein même des partis. « En effet, les partis doivent se défaire du clientélisme en privilégiant l'intérêt du pays aux calculs politiciens », tranche Mohamed Bouden.
Mais des années de mauvaises pratiques et de mauvaise presse, peuvent-elles s'effacer aussi facilement alors que nous sommes à quelques encablures des législatives 2021 ? En tout cas, les partis ont du pain sur la planche.
Les indépendants… une alternative ?
Comme précise Mohamed Bouden, il y a des expériences à l'international de la montée en puissance des indépendants et dans l'état actuel des choses, où les jeunes désertent les partis politiques, le Maroc gagnerait à associer les indépendants pour mettre leur compétence au service de la vie publique du pays. « C'est une valeur ajoutée certaine notamment dans le Parlement. Pour cela, il faut lever les barrières à leurs participations à la vie publique contenues dans la loi. Cela nécessite une forte volonté politique dans ce sens », soutient-il.
Le message du Roi est clair à ce sujet, il faut ouvrir la voie au sang neuf et aux forces vives du pays et surtout rétablir la confiance des citoyens et leur ouvrir de nouveaux choix politiques !
Le test des 100 jours
La nouvelle vieille équipe d'El Otmani n'a plus aucune excuse et n'a pas droit à l'erreur d'autant que ses priorités sont identifiées, particulièrement à caractère social. « Ce gouvernement doit apporter des réponses concrètes aux attentes des Marocains surtout durant les 100 premiers jours de son activité pour regagner la confiance des citoyens », révèle M. Bouden.
Il doit surtout éviter une tare qui a fait surface durant ces derniers mois : Un mutisme criard face à une population désemparée ! Pis, les querelles entre politiciens au sein du gouvernement et les campagnes électorales précoces ont entaché son travail. Dans ce sens l'expert assure que les membres du gouvernement doivent libérer tout leur temps et toute leur énergie sur le programme chargé qu'ils ont d'ici la fin de ce mandat, et surtout faire fi des calculs politiciens.
Se pose alors le problème pour ceux qui sont à la fois ministres et chefs de partis, le cas d'El Otmani et de Aziz Akhannouch. « Ils doivent déléguer certaines de leurs activités partisanes pour se consacrer à la lourde tâche qui leur incombe dans la conjoncture nationale actuelle. Le Maroc est plus important qu'un parti et chaque seconde de perdu coûtera cher en termes de développement », conclut Mohamed Bouden.
C'est dire que le travail de cette équipe, nous l'avons à l'oeil.
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