Compte tenu d'une augmentation de 6,7% de la valeur ajoutée agricole, l'activité économique devrait progresser de 3,4%, au premier trimestre 2023, en variation annuelle, au lieu d'une hausse de 0,3% au cours de la même période de l'année antérieure. Les perspectives de croissance au niveau mondial, pour le premier trimestre 2023, restent enclines à de nombreux aléas pouvant affecter l'activité économique à la hausse ou à la baisse, dont notamment les développements géopolitiques en particulier en Ukraine, la situation sanitaire en Chine, l'efficacité et la poursuite des soutiens budgétaires, les impacts du resserrement monétaire sur la consommation et l'investissement et la volatilité des marchés des matières premières. « Le manque de dynamisme de la demande intérieure dans les principales économies avancées et le fléchissement des nouvelles commandes à l'exportation dans le secteur manufacturier contraindraient le commerce mondial qui devrait ralentir au premier trimestre 2023″, informe le HCP . Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc se modérerait, avec une hausse prévue à 3%, en variation annuelle, au lieu de +4,1% lors de la même période une année auparavant. La contribution des exportations à la croissance nationale ralentirait, pour atteindre +2,4 points, au lieu de +6,9 points un trimestre auparavant. La croissance économique nationale devra, toutefois, faire preuve de résilience si les conditions climatiques hivernales 2023 s'ajustent à la saison normale. Le redressement du pouvoir d'achat des ménages, notamment en milieu rural, serait particulièrement soutenu, permettant une hausse de leurs dépenses de consommation de 4,5% au premier trimestre 2023, en variation annuelle, au lieu de +1,1% au cours de la même période 2022. Le resserrement continu de la politique monétaire contribuerait, en revanche, à ralentir la demande des entreprises, mais la croissance de l'investissement se maintiendrait, grâce au renforcement du soutien des dépenses publiques. Dans l'ensemble, la demande intérieure verrait sa contribution à la croissance économique globale s'accroitre, pour atteindre +3,2 points au premier trimestre 2023, au lieu de +0,8 point au cours de la même période de l'année antérieure. Par branche d'activité, la croissance serait portée, au premier trimestre 2023, par le redressement des activités agricoles conditionné par le retour à la normale des conditions pluviométriques hivernales, et la poursuite du raffermissement des services. La campagne agricole 2022/2023 a certes été caractérisée par un déficit pluviométrique de 69% aux mois d'octobre et novembre 2022, par rapport à la même période d'une année normale, mais le retour des précipitations en décembre avait entrainé une amélioration des réserves hydriques et ramené le déroulement de la campagne agricole vers son sentier d'évolution saisonnière. Dans les services, les filières non marchandes et les branches du commerce et du tourisme continueraient de soutenir le raffermissement de la valeur ajoutée du secteur tertiaire, favorisant une hausse de sa valeur ajoutée de 4,6% au premier trimestre 2023. En revanche, le secteur secondaire subirait les effets de la modération de la demande étrangère adressée aux industries d'exportation et de la poursuite du repli conjugué des activités minières et de la construction. Dans l'ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait une hausse de 3%, en variation annuelle, au premier trimestre 2023. Compte tenu d'une augmentation de 6,7% de la valeur ajoutée agricole, l'activité économique devrait progresser de 3,4%, au premier trimestre 2023, en variation annuelle, au lieu d'une hausse de 0,3% au cours de la même période de l'année antérieure.