Face à la réalité inébranlable de la marocanité du Sahara, il s'est avéré que le Polisario a perdu tous ses repères suite aux décisions successives du Conseil de sécurité qui ont maintenu la prééminence de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc le 11 avril 2007 pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara marocain, dans le cadre d'une solution politique réaliste, pragmatique et durable. C'est pourquoi le Polisario a recouru à des manœuvres désespérées dans la zone de Guergarate en 2020, en se livrant à des actes de brigandage dans une zone du territoire national marocain placée sous la responsabilité des Nations Unies et en bloquant la circulation des personnes et des marchandises vers l'Afrique, tout en violant l'accord de cessez-le-feu de 1991 comme une déclaration de guerre contre le Maroc. D'autant plus, avant la visite à Tindouf, de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies (ONU) pour le Sahara, Staffan de Mistura, les 15 et 16 janvier, dans le cadre des rencontres avec les parties du conflit, le 14 janvier, le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU et coordonnateur auprès de la Minurso, a donné une conférence de presse dans laquelle il a rejeté l'option référendaire. Selon ce dernier, le Front « ne considère plus le référendum d'autodétermination comme une solution possible, mais s'accroche directement à son droit légitime à l'indépendance totale du Sahara occidental », avant d'ajouter que « le peuple sahraoui maintient son droit à se défendre par tous les moyens légitimes ». Il s'agit d'une « fuite en avant » du Polisario qui va mettre en cause toute initiative de résolution du conflit, ce qui confirme bien que le Polisario n'est qu'un mouvement agonisant ne bénéficiant d'aucune légitimité et s'est de plus en plus isolé sur la scène internationale par ses actes offensifs. Or, le Royaume du Maroc s'engage à reprendre le processus politique sur Sahara marocain conduit sous l'égide exclusif de des Nations Unies pour parvenir à une solution politique sur la base de l'initiative marocaine d'autonomie, dans le cadre du processus des tables rondes, et en présence des quatre parties. En même temps, il restera ferme sur ses positions et ne fléchira pas face aux provocations et manœuvres désespérées du Polisario, qui tente de nuire à toute solution politique susceptible de résoudre le conflit artificiel. D'autre part, le Maroc restera également vigilant face à toute menace de son intégrité territoriale et se défendra contre toute atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses Provinces du Sud. De plus, il ne cesse de poursuivre la dynamique de développement de ses provinces, où se multiplient les ouvertures de Consulats Généraux dans les villes de Laâyoune et de Dakhla de plusieurs pays, qui reconnaissent ainsi, de façon claire et nette, la crédibilité de l'initiative marocaine d'autodétermination et qui affirment être pleinement confiants quant à la sécurité, la prospérité et le développement qui règnent la région. Par Khalid Cherkaoui Semmouni, Professeur à la Faculté de Droit à Rabat et à l'ISIC