Le point de conjoncture, établi par le Haut Commissariat au Plan, dévoile les prévisions pour le premier trimestre 2022. Il est attendu une augmentation de 2,4 % de la demande mondiale adressée au Maroc, en variation annuelle, lors de la même période. Au premier trimestre 2022, la croissance mondiale devrait continuer à s'améliorer mais à un rythme plus modéré qu'en 2021, avec la dissipation progressive de l'effet de rattrapage et la présence de contrastes régionaux et sectoriels. Elle resterait, toutefois, conditionnée par l'évolution de la situation sanitaire, l'ampleur des mesures de restriction de déplacement et d'activité mises en place et les éventuelles politiques économiques de soutien. Les pressions inflationnistes, liées aux tensions sur l'approvisionnement en matières premières et demi-produits, ne devraient se dissiper que lentement et resteraient tributaires de l'augmentation de l'offre et de la stabilisation des coûts. Le commerce mondial de biens continuerait à s'améliorer, tiré par les échanges commerciaux des économies avancées et émergentes, mais dont la dynamique s'atténuerait légèrement après l'ajustement mécanique haussier de 2021. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc augmenterait de 2,4%, en variation annuelle, lors de la même période. La demande intérieure nationale poursuivrait son accroissement au début de l'année 2022, avec cependant un rythme en légère décélération notamment au niveau des dépenses des ménages. Les dépenses publiques poursuivraient, quant à elles, leur tendance haussière, situant la hausse de la consommation publique à 4,5%, en variation annuelle. L'investissement brut progresserait au rythme de 7,8%, tiré par la bonne orientation de l'investissement en biens d'équipement industriel et de BTP. Dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture croitrait de 3,4%, au premier trimestre 2022, en glissement annuel. Dans le secteur tertiaire, l'activité poursuivrait son amélioration dans les services marchands notamment le commerce et le transport. Dans l'ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +1,6 point à l'évolution du PIB. Dans le secteur secondaire, les activités industrielles et de construction poursuivraient leur amélioration amorcée depuis le deuxième trimestre 2021. Les activités agricoles afficheraient, pour leur part, une inflexion à la baisse au premier trimestre 2022, après avoir été particulièrement dynamiques en 2021. Les performances des filières végétales seraient affectées par une pluviométrie automnale en dessous d'une saison normale. Toutefois, la production animale poursuivrait son évolution positive, mais à un rythme plus modéré grâce, notamment, au développement des activités avicoles. Globalement et sous l'hypothèse d'une récolte céréalière en dessous de la moyenne quinquennale d'environ 9%, la valeur ajoutée agricole s'infléchirait de 4,5%, en variation annuelle au premier trimestre 2022. Dans l'ensemble et compte tenu d'un accroissement de 3,4% de la valeur ajoutée hors agriculture, l'activité économique nationale enregistrerait une hausse de 2,8% au premier trimestre 2022, en variation annuelle, au lieu de +1% au même trimestre de 2021.