La Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales (FJES) – Aïn Chock de l'Université Hassan II Casablanca, à travers le laboratoire « Entrepreneuriat et Management des Organisations », vient de réaliser « L'étude de la dynamique entrepreneuriale au Maroc en 2016 ». Cette étude s'inscrit dans le cadre du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), la plus grande enquête sur l'entrepreneuriat dans le monde, précise le laboratoire. Initiée en 1999 sous l'impulsion de la London Business School (Grande Bretagne) et de Babson College (Etats-Unis), une centaine d'équipes nationales s'investissent, chaque année, à mesurer l'activité entrepreneuriale aux quatre coins du globe. Les résultats détaillés de cette recherche seront présentés lors du « Meeting International de l'entrepreneuriat 2017 », le 21 avril 2017 à la FSJES – Casablanca. Il en ressort que le Maroc, en dépit d'un contexte caractérisé par un ralentissement de la croissance économique en 2016, présente des indicateurs relatifs à la culture entrepreneuriale et au potentiel entrepreneurial assez élevés. Il fait mieux que l'année dernière au niveau de l'activité entrepreneuriale (TAE) qui passe de 4,4% à 5,6%, mais pas assez pour générer un nouveau « flux » d'entreprises qui assurerait une dynamique plus entrepreneuriale de l'économie nationale. Le potentiel de création d'emplois et d'internationalisation des entreprises s'en trouve par conséquent réduit, relève l'étude. Par ailleurs, bien que les politiques publiques continuent à bénéficier d'une bonne appréciation de la part des experts interrogés dans le cadre de cette étude, il en ressort que l'amélioration de l'écosystème national requiert le développement du transfert technologique, du système éducatif ainsi de l'accès au financement et du dispositif d'accompagnement entrepreneurial. Le rapport reconnaît qu'il n'y a pas de solution universelle pour la promotion de l'entrepreneuriat. Cependant, l'étude propose de nombreuses recommandations en termes de politiques et de stratégies permettant de soutenir les entrepreneurs et la création d'entreprises, conclut le laboratoire.