Les jeunes en Afrique subsaharienne se montrent de plus en plus actifs dans le domaine de la création d'entreprises, mais leurs ambitions se heurtent à des obstacles notamment d'ordre financier, estime le Global Entrepreneurship Monitor (GEM) dans une étude. Des millions de jeunes subsahariens se lancent dans la création d'entreprises dans le but d'améliorer leurs conditions de vie et contribuer au développement de leurs communautés, lit-on dans cette étude publiée par le quotidien sud-africain Business Day. Plus de la moitié des jeunes dans certains pays d'Afrique subsaharienne tentent de créer des entreprises, observe Mike Herrington, directeur exécutif de GEM, concédant que les entreprises créées par ces jeunes ne sont pas en mesure de générer les emplois nécessaires et, partant, sont incapables de faire la différence souhaitée au sein des économies de la région. Comparés à leurs homologues dans d'autres régions, les jeunes subsahariens se montrent plus dynamiques, 28 pc d'entre eux arrivant à créer des entreprises contre seulement 9 pc en Europe, indique GEM. Le financement de ces projets demeure un facteur important qui limite l'esprit entrepreneurial des jeunes subsahariens, ajoute la source, soulignant que face à ce manque, la majorité de ces jeunes entrepreneurs ont recours aux moyens personnels ou ceux de leurs familles pour financer leurs projets. Analysant l'accès aux financements par pays, GEM note que l'Angola vient en tête des pays subsahariens avec un taux de 35,6 % de jeunes ayant bénéficié de financements institutionnels. Le Malawi enregistre le plus faible de taux avec seulement 1 %, poursuit GEM, dont l'étude a porté sur 20.000 jeunes entrepreneurs âgés entre 18 et 34 ans, issus de pays comme l'Afrique du sud, l'Angola, le Botswana, le Ghana, le Malawi, la Namibie, le Nigeria, l'Ouganda et la Zambie. Outre les problèmes financiers, les jeunes entrepreneurs de ces pays se heurtent également au manque de soutien de la part des gouvernements de leurs pays, indique GEM, soulignant que le faible niveau des infrastructures n'aide pas non plus les projets de ces jeunes entrepreneurs. Par ailleurs, l'étude a montré que l'Ouganda enregistre le taux le plus élevé d'implication des jeunes dans la création d'entreprises avec 56 %. Cependant, 63,8 % des entreprises créées par ces jeunes ougandais ne génèrent qu'un seul poste d'emploi (le propriétaire), et 34% emploient entre 2 et 5 emplois.