Une étude sur l'entrepreneuriat réalisée par le cabinet C&O Marketing pour CJD International met l'accent sur les véritables attentes des jeunes entrepreneurs. 60% des créateurs d'entreprise franchissent le pas pour leur indépendance mais les démarches sont loin d'être faciles. Jauger et comprendre les nouvelles attentes des jeunes entrepreneurs et porteurs de projets. C'était là l'objectif d'une étude sur l'entrepreneuriat récemment rendue publique et réalisée par le cabinet C&O Marketing pour CJD International. 60% des créateurs d'entreprise franchissent le pas pour leur indépendance. C'est le constat. Sondés à l'occasion du dernier forum Hub Africa tenu à Casablanca, les entrepreneurs ont fait part des spécificités et des principales attentes de l'auto-entrepreneuriat. Dans son détail, il en ressort clairement que pour nombre de jeunes entrepreneurs, le besoin d'indépendance est la première motivation de la création d'entreprise, suivie de la maîtrise technique du secteur investi. Comme expliqué plus haut, la dernière édition du salon Hub Africa aura servi de baromètre à l'entrepreneuriat du Maroc et d'Afrique subsaharienne. Celle-ci a permis ce faisant de définir une configuration des auto-entrepreneurs. 76% des créateurs d'entreprises ont déjà une expérience dans le secteur investi. Ils sont en effet plus de 75% à posséder une expérience dans leur secteur d'activité, contrairement à d'autres qui effectuent leur grand saut dans un secteur pour la première fois. 57% des entrepreneurs interrogés ont déjà été par le passé chefs d'entreprises, contre 43% qui doivent assurer cette responsabilité pour la première fois. Le besoin d'indépendance prime dans les motivations de la création d'entreprise. Financement et lenteurs administratives, de véritables freins secs Trois répondants sur dix mettent en avant leur maîtrise technique et seul 1⁄4 des porteurs de projets mettent en avant leur expérience sectorielle comme motivation d'entreprendre. Toujours dans les statistiques relevées, une moyenne de 20 mois pour passer de l'idée du projet à l'acte se fait jour. Ces derniers prennent un temps de réflexion assez long. Les porteurs de projets se montrent en effet hésitants face aux facteurs bloquants, tels que la question du financement, les lenteurs des processus administratifs ou encore le manque d'informations. Deux tiers des entrepreneurs et porteurs de projets interrogés estiment que le financement constitue le principal frein. Dans une approche sectorielle, 84% d'intentions entrepreneuriales sont aujourd'hui tournées vers le secteur tertiaire. Le tertiaire capte en effet l'essentiel des intentions d'investissements (84%), suivi du secteur secondaire (13%). Le secteur primaire reste le moins attractif, en tout cas, pour le public sondé. L'étude a été menée en mode sondage sur un échantillon de 173 individus d'une moyenne d'âge de 28 ans, exclusivement des visiteurs du salon Hub Africa, dont 87% sont venus du Maroc, laquelle étude permet clairement une meilleure visibilité concernant les véritables attentes de l'auto-entrepreneur. C'est un créneau sur lequel le gouvernement mise pour résorber le taux de chômage chez les jeunes. Cette piste incite les demandeurs d'emplois à se créer eux-mêmes des emplois, ce qui peut en soi s'ériger en solution majeure pour juguler un chômage grandissant et de plus en plus inquiétant.