Elle arrive et elle sera bientôt de retour. Renault souffle le chaud et le froid sur les fans de la Renault Alpine qui fêtera dignement son retour d'ici peu. Retour sur une sortie évènement. par Noréddine El Abbassi C'est un réveil triomphal après 20 ans de mise en sommeil, la Renault Alpine is back. Déjà, Carlos Goshn vient de révéler son apparence globale le 16 février dernier à Monaco, lors de la course emblématique des 24h du Mans sous les traits du «concept car» Renault Vision. Un tournant majeur pour la marque au losange, puisque la nouvelle Alpine va ainsi venir concurrencer les Porsche Boxter, Alfa Romeo 4C, Toyota GT 86 et autres Lotus Elise. La silhouette reprend l'apparence globale de la légendaire Alpine, disparue depuis les années 90. Galbée et tonique, les concepteurs ont crayonné une «mini berlinette» du XXIe siècle qui «reste dans les clous», mais qui réactualise une recette qui a bâti une légende. Proche du sol, elle est ramassée avec un galbe, qui n'est pas sans rappeler les sportives de nos parents. Ainsi, la future Alpine sera une évolution de la Clio RS, avec un moteur à l'arrière. C'est une bombinette de 250 chevaux, qui est annoncée et qui passera de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Une performance de taille, aidée par sa «légèreté», elle pèse moins d'une tonne, et en plus dispose d'une ligne basse et fuyante. En matière de prix, on évoque un ordre de 40 à 45 000 euros. Clairement, Renault a décidé de tailler des croupières à la concurrence, sur un segment «premium», et très concurrentiel. Déjà la rumeur allait bon train depuis 2012, date à laquelle un concept-car Alpine avait été présenté, en marge du Grand Prix de Monaco de Formule 1. L'année dernière déjà, l'Alpine «Célébration», avait reçu un triomphe lors des 24 Heures du Mans et donnait le ton. Il s'agissait d'une voiture aux lignes aérodynamiques, ancrées au sol et qui affichait fièrement sa parenté avec la célèbre berlinette A110, championne du monde des rallyes en 1973. Un marketing «sharp» C'est un peu comme si Renault montait le buzz, distillant les informations au compte gouttes et préparant un retour en force sur un autre créneau. Depuis 2015, Carlos Goshn a donné son feu vert pour la production, en série limitée, de ce «monstre sacré». Mais le projet est dans les tiroirs depuis longtemps. Depuis 1990, l'Alpine avait failli être lancée à trois reprises. Derrière cette dernière décision, on retrouve une autre figure marquante de Renault, Carlos Tavares, à l'époque numéro deux de la marque et depuis, PDG de Peugeot Citroën. Passionné de sports automobile, il en avait fait son cheval de bataille en 2011. Dans la réalisation de ce projet, il fallait cependant trouver le partenariat industriel qui permettrait de donner vie au rêve. Le britannique Caterham s'était embarqué dans l'aventure avant de jeter l'éponge en 2014. Renault est donc seul à bord. Goshn tout d'abord sceptique, finit par ouvrir le bal en 2015. La rareté fait le prix! Cette leçon, Renault l'a bien intégrée, puisqu'il ne s'agira pas d'une voiture de grande série. Déjà, on murmure quelques 2000 à 4000 modèles produits par an, soit cinq fois moins que sa rivale teutonne, la Porsche Boxter. Pour mémoire, il ne se vendait qu'une centaine d'Alpine par an. Une transition qui sera bien amorcée, puisque la marque au losange ne cesse de créer l'évènement et de «chauffer à blanc» les attentes des afficionados, avec une campagne marketing «affutée» . Pour sûr, l'Alpine sera une révélation. Et pas uniquement pour les inconditionnels de la marque. ■