Lors de la présentation des résultats annuels de Lafarge Maroc, en mai dernier, il disait : «Nous n'avons pas encore réfléchi à ce que va rassembler l'ensemble Lafarge-Holcim ». Mais les autorités étaient appelées à déterminer dans quel cas de figure le mariage est acceptable en termes de concurrence. Et aujourd'hui, c'est chose faite depuis hier, mercredi 15 octobre. En effet, le Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a donné son accord pour la fusion des filiales marocaines de Lafarge et Holcim. Cet accord serait assorti d'une condition de sauvegarde de l'emploi. Ainsi, théoriquement, les deux sociétés sont dispensées de passer devant le conseil de la concurrence, la prochaine étape étant la préparation de la validation de la parité de fusion par le CDVM. De même, ce dernier aura certainement à se prononcer sur l'opportunité d'une OPA de la part des actionnaires majoritaires. Du travail en perspective pour le premier administrateur directeur général marocain du premier cimentier du Royaume. Ancien directeur de l'usine de Bouskoura avant d'être appelé à des responsabilités à l'international pour le Groupe Lafarge où il a eu à occuper la fonction de président de la région Asie du numéro un mondial du ciment, Saâd Sebbar, nommé en mars 2012 à son actuel poste, en remplacement de Pierre Darmon, a tous les atouts et capacités pour conduire ce rapprochement. En tous les cas, avec l'accord du chef du gouvernement pour le rapprochement des filiales marocaines de Lafarge et Holcim, le processus de fusion est lancé. A noter que Lafarge/Holcim ont le choix de fusionner Lafarge Maroc (entité non cotée qui détient 69% de Lafarge Ciments) avec Holcim Maroc ou d'opérer directement une fusion entre Lafarge Ciments et Holcim Maroc. Rappelons que la future entité créerait un géant avec près de 55 % de parts de marché dans les ventes et les capacités de production. Un tel nouvel ensemble aurait une capacité globale de 11 millions de tonnes, répartie sur 7 usines.