Il ressort de la note que vient de publier la direction des études et des prévisions financières du ministère de l'économie et des finances que le redressement continu en 2013 des activités secondaires conforte la bonne tenue de l'activité économique nationale, principalement tirée par la performance des activités tertiaires et primaires. Sur le plan national, l'activité économique se serait comportée positivement dans l'ensemble, en lien avec le comportement favorable de secteurs dynamiques à contribution significative dans la richesse nationale, notamment les activités primaires et tertiaires. En outre, les derniers indicateurs conjoncturels augurent d'une poursuite du redressement de certaines branches du secteur secondaire, en lien, notamment, avec la reprise graduelle de la demande étrangère adressée au Maroc. Selon le Département de l'Eau et de l'Environnement, les retenues des principaux barrages du Royaume ont atteint près de 10,2 milliards de mètres cubes au 07 janvier 2014, soit un taux de remplissage de 64,4%, contre 73,9% à la même date de l'année précédente. Ce niveau de disponibilités hydriques permettrait de répondre à la demande en eau potable et contribuerait favorablement à la satisfaction des besoins en irrigation. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la valeur ajoutée agricole en 2014 devrait bénéficier de la performance escomptée au niveau des activités de l'élevage, de l'arboriculture fruitière et des cultures maraîchères qui en représentent près de 70%. Au niveau du secteur de la pêche, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont augmenté de 4,6% en volume et de 6% en valeur à fin 2013, tirés, quasi exclusivement, par la bonne tenue des débarquements de maquereau et de sardine. La consommation de ciment, baromètre clé du secteur du bâtiment et travaux publics, a clôturé l'année 2013 sur une baisse de 6,3% en glissement annuel, avec, toutefois, une décélération continue de sa tendance baissière amorcée au quatrième trimestre 2012. Au titre du quatrième trimestre 2013, les ventes de ciment ont marqué une stabilité par rapport à la même période de l'année passée, après une reprise de 3,4% au cours du troisième trimestre et des replis respectifs de 20,8% et de 4% au titre des premier et deuxième trimestres de la même année. Au quatrième trimestre 2013, la production d'électricité a poursuivi sa reprise entamée au troisième trimestre. En effet, après -4,4% et -1,2% respectivement aux premier et deuxième trimestres de 2013, la production d'électricité a affiché une hausse de 0,8% au troisième trimestre et de 5,3% au titre des mois d'octobre et de novembre cumulés, pour clôturer les onze premiers mois de l'année 2013 sur une légère baisse de 0,3%. Pour sa part, la consommation d'électricité a connu un redressement au quatrième trimestre 2013. En effet, après une baisse de 2,2% au premier trimestre 2013, une légère hausse de 0,5% au deuxième et une légère baisse de 0,3% au troisième, les ventes d'électricité ont progressé de 4,6% au titre des mois d'octobre et de novembre cumulés. Par ailleurs, il y a lieu de signaler la reprise de la consommation des clients de la haute et moyenne tension, baromètre pertinent de l'activité industrielle. Elle a progressé de 10,7% en octobre et novembre cumulés, après -7,2% au troisième trimestre, -3% au deuxième trimestre et -8,1% au premier trimestre 2013. La légère reprise de l'activité des industries manufacturières enregistrée au deuxième trimestre 2013 se confirme au troisième trimestre de la même année. En effet, l'indice de production industrielle a affiché une hausse de 0,5%, en glissement annuel, après une légère augmentation de 0,1% au deuxième trimestre et une baisse de 1% au cours du premier trimestre 2013. Pour le quatrième trimestre, 44% des industriels, selon l'enquête de conjoncture du HCP, prévoient une hausse en glissement trimestriel, alors que 39% anticipent une stabilité et 17% une baisse de leur activité. A fin octobre 2013, la production de phosphate roche et de ses dérivés a reculé de 2,1% et de 1,6% respectivement. Pour sa part, le chiffre d'affaires à l'export de l'OCP a baissé de 23,3% pour cumuler 37,1 milliards de dirhams à fin 2013. Les indicateurs touristiques poursuivent leur bonne orientation à fin novembre 2013. En effet, le nombre des arrivées touristiques franchissant le territoire marocain a atteint près de 9,3 millions de touristes, en augmentation de 7% en glissement annuel, après une amélioration de 0,3% un an auparavant. Ce comportement favorable est à lier à la bonne tenue des arrivées des touristes étrangers (+5%), conjuguée à celles des MRE (+8%). À son tour, le nombre de nuitées réalisées dans les établissements d'hébergement classés a maintenu sa bonne dynamique au titre de la même période, enregistrant une augmentation de 9% à plus de 17,7 millions de nuitées. Les activités de télécommunications ont poursuivi leur dynamique favorable à fin septembre 2013. Le parc global de la téléphonie mobile a atteint 41,3 millions d'abonnés, en progression de 7,9%, compensant la baisse accusée par la téléphonie fixe de 9,4%. Le nombre d'abonnés à Internet, quant à lui, s'est apprécié de 34,7%, à 5,2 millions. La consommation des ménages se serait bien tenue au cours de l'année 2013, favorisée, d'une part, par une maîtrise des prix à la consommation et, d'autre part, par l'amélioration des revenus des ménages. Ceux-ci auraient bénéficié de l'impact significatif de la bonne campagne agricole, des transferts des marocains résidant à l'étranger de près de 58,4 milliards de dirhams à fin décembre, de l'amélioration de la situation du marché de travail à fin septembre et d'une évolution toujours positive de l'encours des crédits à la consommation (+2,2% à fin novembre). Pour sa part, l'effort d'investissement s'est maintenu en 2013. Celui-ci aurait bénéficié de la bonne tenue des émissions au titre de l'investissement du budget de l'Etat qui ont progressé de 9,8% pour atteindre 41,9 milliards de dirhams à fin novembre, des recettes des investissements directs étrangers en hausse de 25,2% à fin décembre pour totaliser 40,2 milliards de dirhams et des importations des entreprises en biens d'équipement en augmentation de 8,2% à fin décembre à plus de 79 milliards de dirhams, ainsi que de la reprise de l'encours des crédits à l'équipement qui s'est accru de 2,4% à fin novembre à 139,1 milliards de dirhams, après une baisse de 0,8% un an auparavant. Pour les échanges extérieurs, le déficit commercial s'est atténué, par rapport à l'année 2012, de 2,8% ou de 5,7 milliards de dirhams pour atteindre 196,4 milliards au terme de l'année 2013. De même, le taux de couverture des importations par les exportations a enregistré une amélioration de 0,4 point pour s'établir à 48,2%. Cette évolution s'explique par le recul de la valeur des importations de 2%, soit un rythme plus important que celui des exportations (-1,1%). Le repli des importations a concerné les différents groupements de produits à l'exception des importations des biens d'équipement et des demi-produits qui se sont améliorées par rapport à l'année 2012 de 8,2% et 3,6% respectivement, attestant de la poursuite de l'effort d'investissement et de mise à niveau de l'appareil productif de l'économie nationale. S'agissant des exportations, hormis le repli de celles de phosphate et dérivés (-23,3%), les exportations des autres secteurs ont enregistré une hausse de 6,7%, tirée en grande partie par le raffermissement des ventes à l'étranger du secteur de l'automobile de 23,3%, attestant de la configuration émergente d'une nouvelle structure des exportations marocaines, à côté de l'aéronautique (+14,7%) et de l'électronique (+11,9%). S'agissant des flux financiers, les recettes des investissements directs étrangers ont maintenu leur orientation favorable au cours de l'année 2013, enregistrant une hausse de 25,2% à 40,2 milliards de dirhams, alors que les transferts des MRE et les recettes de voyage ont quasiment stagné à 58,4 et 57,6 milliards de dirhams respectivement. Sur le plan international, la reprise de l'économie mondiale se poursuit à un rythme modéré et les perspectives de croissance restent optimistes, notamment aux Etats-Unis. Dans la zone euro, après une reprise timide au second semestre 2013, les perspectives de croissance se sont améliorées. L'activité dans la zone euro devrait se renforcer vers la mi-2014, soutenue par l'amélioration de la demande intérieure dans un contexte de moindre consolidation budgétaire. Sur le plan conjoncturel, la croissance de l'activité du secteur privé de la zone euro s'est accélérée en décembre, comme le montre l'indice PMI composite (52,1 après 51,7 en novembre). L'indice de l'activité globale montre une croissance solide en Allemagne, une progression notable en Espagne, une stabilisation en Italie et une contraction en France. Le taux d'inflation dans la zone euro est retombé à 0,8% en décembre, ravivant les craintes de déflation. Dans ce contexte, la BCE devrait maintenir l'orientation accommodante de sa politique monétaire. Aux Etats-Unis, la croissance du PIB s'est accélérée au troisième trimestre 2013, pour atteindre 4,1% en rythme annualisé après 2,5% au deuxième trimestre, tirée par l'amélioration des dépenses de consommation et d'investissement, ainsi que par l'accumulation des stocks des entreprises. Les indicateurs conjoncturels montrent une consolidation de la croissance de l'activité en fin d'année. La bonne performance de l'économie américaine s'est traduite par une baisse du taux de chômage qui a atteint son plus bas niveau depuis cinq ans (6,7% en décembre) avec près de 2,2 millions d'emplois créés en 2013. Pour les pays émergents, après un net ralentissement en 2013, les perspectives de croissance s'avèrent modérées pour 2014, avec des difficultés persistantes dans certains pays comme l'Inde et le Brésil. Globalement, les pays émergents devraient faire face à une croissance plus faible que celle réalisée durant la dernière décennie. Les cours des matières premières ont marqué globalement une légère remontée en décembre. Les prix du pétrole (Brent) se sont établis à 111 dollars en moyenne en décembre, en hausse mensuelle de 2,4%, suite à la reprise de la demande mondiale et la perturbation de l'offre dans certains pays. A un mois de la clôture de l'exercice budgétaire 2013, la situation des charges et ressources du Trésor a révélé un légère hausse, en glissement annuel, des recettes ordinaires de 0,8% à 179,4 milliards de dirhams à fin novembre 2013 soit 85,2% des prévisions initiales de la Loi de Finances. L'évolution de ces recettes recouvre l'effet conjoint de la hauss des recettes non fiscales de 19,6% et le recul des recettes fiscales de 1,8%. Ces dernières ont été impactées par la baiss des impôts directs de 3%, particulièrement l'IS (-9,8%), et des droits de douane de 16,5%, atténuée, toutefois, par l hausse des recettes d'enregistrement et de timbre de 3,5% et la légère augmentation des impôts indirects de 0,4%. Pou leur part, les dépenses ordinaires se sont exécutées à hauteur de 90% pour se chiffrer à 189,5 milliards de dirhams, e baisse de 2,3%. Cette évolution s'explique par le repli des dépenses de compensation de 24,9%, atténuée par la hauss des dépenses de biens et services de 4,8% et des charges en intérêt de la dette de 11,9%. De leur côté, les dépense d'investissement ont augmenté de 9,8% à 41,9 milliards de dirhams, soit un taux de réalisation de 88,3%. Par ailleurs, i faudra s'attendre à ce que les données relatives à la clôture de l'année 2013 apportent des améliorations à la situation de finances publiques. La masse monétaire s'est accrue, en glissement annuel, de 3,9% à fin novembre 2013, soit à un rythme proche de celu enregistré un an auparavant (+3,8%). Néanmoins, ce taux a décéléré comparativement à celui enregistré le moi précédent (+6,1%). La hausse de la masse monétaire, en glissement annuel, recouvre l'amélioration des réserve internationales nettes qui ont augmenté de 4,9% contre +3,7% le mois précédent et après -22% à fin novembre 2012 Quant aux crédits bancaires, leur rythme de progression a enregistré un ralentissement, en glissement annuel, passant +2,5% après +5,7% un an auparavant. Cette décélération a résulté de la baisse des crédits de trésorerie de 2,3% aprè une hausse de 10,5%, et du ralentissement des taux d'accroissement des crédits à la consommation et dans une moindr mesure des crédits immobiliers, passant respectivement de +10% à +2,2% et de 5,5% à 5%. En revanche, les crédits l'équipement se sont améliorés de 2,4% après -0,8% l'année précédente. S'agissant des créances nettes su l'administration centrale, leur taux de progression a décéléré, s'établissant à +22,2% après +29,9% un an auparavant. Au niveau du marché interbancaire, le creusement du déficit de liquidité bancaire, enclenché en 2007, s'est atténué a cours de l'année 2013. En effet, l'insuffisance de liquidité bancaire s'est légèrement résorbée au cours du premie semestre 2013, suite, essentiellement, à l'injection de liquidité induite par les opérations sur les avoirs extérieurs. Au cour du second semestre 2013, le déficit de liquidité bancaire s'est accru en raison de l'impact restrictif occasionné pa l'augmentation de la circulation fiduciaire, les opérations sur les avoirs extérieurs et les opérations du Trésor. Afin d combler l'insuffisance des trésoreries bancaires, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ces interventions essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appels d'offre et dont le volume moyen a avoisiné 50,6 milliards d dirhams contre environ 47 milliards en 2012. La Banque Centrale a, également, fourni de la liquidité par le biais de opérations de refinancement à 3 mois et dans une moindre mesure, via les avances à 24 heures. Dans ces conditions, l taux interbancaire a évolué à des niveaux proches du taux directeur et s'est établi en moyenne annuelle à 3,06%, e baisse de 13 pb par rapport à 2012. Du côté du marché primaire des bons du Trésor, les levées brutes du Trésor à fin 2013 ont progressé par rapport 2012 de 45,6% pour atteindre 175,2 milliards de dirhams, même-si ces levées se sont, significativement, tempérées a cours du mois de décembre. En termes de structure, elles ont été marquées par la poursuite du raffermissement de la par des maturités à court terme qui s'est établie à 47,9% contre 35% en 2012, surclassant ainsi les maturités moyennes qu ont prédominé les levées du Trésor depuis 2010. La part de ces dernières s'est repliée de 9,4 points de pourcentage pou s'établir à 38%. De même, la part des maturités à long terme a reculé de 17,7% à 14,1%. S'agissant du volume des soumissions, il a atteint 412,9 milliards de dirhams, en hausse de 66% par rapport à 2012 et a été satisfait à hauteur d 42,4%. Les remboursements du Trésor ont atteint 116,4 milliards de dirhams, en hausse de 49,6% par rapport à l'anné 2012. Compte tenu de ces évolutions, l'encours des bons du Trésor émis par adjudication, à fin décembre 2013, s'es apprécié par rapport à fin décembre 2012 de 16,5% pour s'établir à 415,6 milliards de dirhams. S'agissant des taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor, ils se sont globalement orientés à la hausse au cours de l'année 2013 En moyenne annuelle, ils ont enregistré des accroissements compris entre 34 pb et 110 pb par rapport à l'année 2012. La tendance baissière des indicateurs de la Bourse de Casablanca, enclenchée en 2011, s'est atténuée au cours d l'année 2013, qui a connu l'introduction en bourse de Jorf Lasfar Energy Company (JLEC). Cette évolution est intervenue surtout, grâce à la reprise enregistrée entre le 23 septembre et le 28 octobre dans un contexte marqué par la publicatio de résultats semestriels globalement satisfaisants des sociétés cotées. En effet, MASI et MADEX se sont apprécié respectivement de 12% et 12,5%, ce qui leur a permis d'augmenter de 0,6% et de 0,8% par rapport à fin 2012. Toutefois ils ont clôturé l'année sur des replis de 2,62% et 2,57% en glissement annuel, après -15,13% et -15,51% à fin 2012 S'agissant de la capitalisation boursière, elle a augmenté, par rapport à fin 2012, de 1,3% pour s'établir à 451,1 milliard de dirhams après -13,7% à fin 2012. Cette évolution est en relation avec la hausse du nombre de titres de 1,5% suite l'introduction de JLEC. Le volume global des transactions a atteint 62,1 milliards de dirhams, soit +1,8% par rapport 2012. Compte tenu de la radiation des deux sociétés SOFAC et SCE, le nombre de sociétés cotées est passé à 76 à f i 2013, et le nombre de secteurs représentés à la cote est passé de 21 à 22 avec l'arrivée du secteur de « l'électricité ».