A fin décembre 2013, la masse monétaire (M3) a augmenté de 2%, en glissement mensuel, pour se chiffrer à 1020,4 milliards de dirhams. Cette évolution a résulté essentiellement de la hausse des créances sur l'économie et des réserves internationales nettes, alors que les créances nettes sur l'administration centrale ont reculé. En glissement annuel, le taux d'accroissement de M3 a marqué un ralentissement, s'établissant à +2,8% après +3,9% à fin novembre 2013 et +4,5% à fin décembre 2012. Cette évolution a découlé de la décélération du rythme de progression des créances sur l'économie et des créances nettes sur l'administration centrale, tandis que le rythme de progression des réserves internationales nettes s'est amélioré. Les réserves internationales nettes ont augmenté, en glissement mensuel, de 3,1% ou de 4,5 milliards de dirhams pour se chiffrer à 150,3 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 4 mois et 10 jours d'importations de biens et services. En glissement annuel, les réserves internationales nettes se sont inscrites en hausse de 3,8% ou de 5,5 milliards de dirhams, après un recul de 16,7% ou de 29,1 milliards de dirhams à fin décembre 2012. Cette performance a été réalisée grâce, d'une part, à une réduction du déficit commercial et à une progression importante des investissements directs étrangers et, d'autre part, à l'intensification de la mobilisation des financements extérieurs concessionnels auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux. Les créances sur l'économie ont augmenté par rapport au mois précédent de 3,3% ou de 27 milliards de dirhams pour s'établir à 855,7 milliards de dirhams. Cette évolution découle essentiellement de la hausse, par rapport au mois précédent, des crédits bancaires de 3% ou de 21,9 milliards de dirhams pour atteindre 744,2 milliards de dirhams, notamment, les crédits à caractère financier, et dans une moindre mesure, les crédits à l'équipement, les crédits à la promotion immobilière et les prêts de trésorerie qui ont augmenté respectivement de 20,8%, 1%, 1,3% et 0,3%. S'agissant des créances en souffrance, elles ont augmenté en glissement mensuel de 6,9% après une baisse de 1,7% le mois précédent. En glissement annuel, le taux de progression des créances sur l'économie a décéléré pour s'établir à +3,1% (+25,7 milliards de dirhams) après +5,1% (+40,1 milliards) à fin décembre 2012. Cette évolution est attribuable au ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires qui est passé à +3,5% (+25 milliards de dirhams) après +4,6% (+31,9 milliards) à fin décembre 2012, toutefois, en amélioration comparativement au taux réalisé à fin novembre 2013 (+2,5%). Par objet économique, le ralentissement, en glissement annuel, des crédits bancaires a résulté de la baisse des crédits de trésorerie de 6,1% à fin décembre 2013 après une hausse de 7,8% à fin décembre 2012 et de la décélération des taux d'accroissement des crédits à la consommation et des crédits immobiliers qui sont passés respectivement de +9,8% à +2,1% et de 6,1% à 4,7%. En revanche, les crédits à l'équipement se sont améliorés de 1,8% après une baisse de 2% l'année précédente. S'agissant des créances en souffrance, elles se sont accrues de 25,3% après une augmentation de 8,7% l'année dernière. Les créances nettes des institutions de dépôt sur l'administration centrale (AC)13 ont reculé, en glissement mensuel, de 4,3% ou de 6,7 milliards de dirhams pour s'établir à 149,1 milliards de dirhams. En glissement annuel, le taux de progression des créances nettes des institutions de dépôt sur l'administration centrale a décéléré, s'établissant à +18,9% après +22,8% un an auparavant, en relation principalement avec le ralentissement du rythme d'accroissement des recours du Trésor aux AID qui est passé de +25% à fin décembre 2012 à +18,7% à fin décembre 2013, suite à la décélération des détentions des banques en bons du Trésor (+22,8% après +24%). Au niveau des composantes de M3, la hausse de cette dernière, en glissement mensuel, reflète, particulièrement, l'accroissement des dépôts à vue auprès des banques, des comptes à terme et des titres d'OPCVM monétaires respectivement de 2,7%, 5,5% et 15,6%. En revanche, la circulation fiduciaire a reculé de 1%. En glissement annuel, la décélération de la croissance de M3 recouvre la baisse des dépôts à vue auprès du Trésor, des dépôts en devises et des certificats de dépôt respectivement de 15,7%, 8,3% et 1,2% après des hausses respectives de 10,2%, 17,1% et 28,5% un an auparavant et le ralentissement du rythme de croissance des dépôts à vue auprès des banques qui s'est établi à +3,2% après +4,2% l'année dernière. En revanche, les comptes à terme et les titres d'OPCVM monétaires se sont appréciés respectivement de 4,5% et de 4,8% après des replis de 0,9% et 0,4% un an auparavant. Enfin, le rythme de progression de la circulation fiduciaire s'est amélioré, passant de +3,4% à +4,9%. Concernant les agrégats de placements liquides, leur encours a enregistré une légère hausse par rapport au mois précédent de 0,5%, recouvrant la hausse de l'encours des titres d'OPCVM obligataires (PL2) de 2,2% et le recul de celui des titres d'OPCVM contractuels et des titres de créances négociables (PL1) et des titres d'OPCVM actions et diversifiés (PL3) de 0,2% et 0,7% respectivement. En glissement annuel, cet encours s'est accru de 1,8% après une hausse de 6,9% à fin décembre 2012. Cette évolution est en relation avec l'accroissement de l'encours de PL1 et de PL2 respectivement de 0,8% et 4,5%, et la stagnation de celui de PL3.