Après le séisme qui a frappé de plein fouet l'Atlas marocain, de nombreuses familles se sont retrouvées sans abri et sans moyen de subsistance. Plus d'un mois après, la situation est toujours aussi catastrophique, et la crise humanitaire reprend avec l'hiver déjà en place. Plus d'un mois après le séisme, la situation des victimes est toujours aussi précaire. On ne parle pas ici des douars et des localités proches des villes principales, ou celles en bordure de route. Mais on parle réellement de la majorité de la zone d'impact, encore inaccessible. Des humains entassés par vingtaines dans des tentes non-imperméables, aucun renforcement, et peu de protection contre une température lancinante qui commence à s'installer. Lire aussi | Netflix, Airbnb... Voici les nouvelles obligations du PLF 2024 Vous pouvez bien vous demander, s'ils ont eu 2500 Dhs d'aide de l'Etat, pourquoi ne louent-ils pas dans les villes en attendant ? Voici les multiples raisons qui ont fait de l'application terrain de ces mesures, un vrai défi pour les populations. Pour recevoir l'aide, les citoyens doivent remplir des formulaires accompagnés de leurs pièces identitaires et les remettre à la commune. Mais on parle bien d'une communauté majoritairement illettrée, d'autant plus qu'ils ont perdu leurs pièces identitaires pendant le tremblement de terre. Et encore s'ils réussissent à remplir les formulaires, ils reçoivent un code par téléphone pour retirer la somme. Encore ici, on parle d'une population non digitalisée, pour laquelle la digitalisation est équivalente à une langue étrangère qu'ils ne parlent pas. Sans mentionner que beaucoup de populations vivent dans des zones sans réseau. Maintenant, imaginons qu'ils ont eu cette somme, ils ne peuvent pas vivre en ville. Premièrement, parce qu'avec la forte demande, les prix des loyers ont augmenté considérablement. Deuxièmement, on parle d'une population rurale dont le capital est essentiellement constitué d'élevage. Avec l'inflation en place dans les villes, cette population sera encore plus plongée dans la précarité. L'exode rural, quoique temporaire, n'est pas la solution. Lire aussi | Formation professionnelle. Sekkouri : « 84% des diplômés ont intégré le marché du travail » Et si on parlait maintenant de l'inefficacité des mesures et de leur application sur le terrain ? Pourquoi, après plus d'un mois, les populations de l'Atlas n'ont même pas de bâche pour couvrir leurs tentes ? Pourquoi n'est-on pas en mode urgence, et comprendre qu'actuellement, les températures chutent à 4 degrés avec 1 degré de ressenti ?