Les élections législatives de 2021 approchent à grands pas et tous les partis politiques affûtent d'ores et déjà leurs armes. Une récente enquête réalisée en ligne, et signée L'Economiste-Sunergia, permet de prendre le pouls de la situation. L'objectif de cette étude vise à estimer l'intention des internautes marocains en termes de participation. « Dans le but d'estimer la participation des électeurs et de comprendre le manque d'implication des abstentionnistes, nous avons soumis aux internautes marocains une série de 3 questions en rapport avec ce sujet », précisent les auteurs. Ainsi à la question : Avez-vous l'intention de voter lors des prochaines élections législatives en 2021? On remarque que sur les 1205 personnes interrogées, 45% ont déclaré avoir l'intention de voter lors des prochaines élections législatives, contre 55% qui ont dit ne pas vouloir voter. L'enquête permet aussi de cerner les raisons des abstentionnistes. Ainsi, 35% estiment que les candidats aux élections ne tiennent pas leurs promesses. 22% justifient leur abstention par le fait que les candidats ne sont pas assez compétents. « Je ne me reconnais dans aucun parti politique », estiment 16% et 9% indiquent que « cela ne les intéresse pas ». Lire aussi| Coronavirus : AstraZeneca et la Russie veulent combiner leurs vaccins « 42% des internautes marocains ont déclaré avoir voté pour les élections législatives de 2016. Soit un taux de participation très proche de celui annoncé par le ministère de l'intérieur il y a 4 ans », précisent les auteurs de l'étude, ajoutant que les revenus les plus modestes ainsi que la jeunesse marocaine sont ceux qu'il faudra convaincre pour augmenter significativement le taux participation. « Il en ressort que 58% des personnes interrogées n'ont pas voté en 2016. Dans les détails, la part des réticents est plus importante chez les femmes. 68% d'entre elles ont déclaré n'avoir pas voté lors des dernières élections législatives. Chez les hommes, cette part est de 54%. Cette tendance s'accentue davantage au niveau des résultats par tranches d'âge », apprend-t-on également. L'enquête montre aussi que la quasi-totalité des jeunes de moins de 24 ans n'ont pas voté en 2016 (avec un taux d'abstention de 92%). L'étude de L'Economiste-Sunergia montre également qu'au niveau de la répartition régionale, les plus réticents sont concentrés au Nord et à l'Est, avec 62% des personnes interrogées ne prévoyant pas de participer au prochain scrutin. Lire aussi| La coopération allemande fait le bilan de son action au Maroc « Au Centre et au Sud, ce taux passe respectivement à 53% et 52%. Pour ce qui est des résultats par niveau de revenu, le taux le plus important de réticence est enregistré chez les personnes qui touchent moins de 6.000 DH. Il est de 63% chez la catégorie ayant un revenu de moins de 2.000 DH et de 59% chez les personnes ayant entre 4.001 et 6.000, avant de s'établir à 53% chez ceux ayant entre 6.001 et 12.000 DH. Le taux d'intention de vote le plus important est enregistré chez les personnes ayant un revenu de plus de 12.000, soit 53% », précise aussi l'enquête.