Pendant trois jours, les tribunaux marocains seront immobilisés par une grève. Ce département est en ébullition depuis trois ans. L'année dernière, un accord avait été trouvé, mais l'accalmie a été de courte durée et le ministère, sous la direction de Mustapha Ramid, n'a pu assainir le climat social. Le feuilleton des grèves à répétition est donc relancé, au détriment des justiciables qui voient leur procès aller de renvoi en renvoi. Le ministre a critiqué lui-même le manque de diligence des tribunaux en temps normal. Les revendications sont peut être légitimes, le droit de grève est sacré, encore faut-il que son usage ne bloque pas un service public vital. Des négociations sérieuses, le respect des engagements sont nécessaires pour stopper ce conflit social.