Dans le cadre de l'exercice aérien multinational "Spears of Victory 2025", organisé par l'Arabie saoudite, le chasseur JF-17 Block III de la Force aérienne pakistanaise a fait montre de ses capacités face à un aréopage d'aéronefs de premier ordre, attirant l'attention des observateurs militaires présents, parmi lesquels des stratèges marocains soucieux d'apprécier la valeur opérationnelle de cet appareil de facture sino-pakistanaise. Conçu par le complexe aéronautique du Pakistan en partenariat avec le groupe chinois Chengdu, le JF-17 Block III incarne une évolution significative de la lignée des Thunder, intégrant des avancées inspirées des chasseurs de cinquième génération, à l'image du J-20 chinois. Doté d'un radar à antenne active (AESA), d'une suite avionique de dernière génération et d'une architecture optimisée pour le combat en réseau, cet aéronef entend s'imposer comme une alternative crédible aux appareils occidentaux plus onéreux. Durant les manœuvres, qui se sont tenues du 26 janvier au 6 février, le JF-17 Block III s'est mesuré aux fleurons de l'aviation militaire contemporaine, parmi lesquels les Rafale français, les F-15 et Eurofighter Typhoon saoudiens ainsi que les F-16 bahreïnis. Une confrontation technique qui n'a pas manqué de susciter l'intérêt des officiers et analystes marocains, présents aux côtés de délégations venues d'Egypte, d'Italie, d'Australie, de Jordanie et d'Espagne. Si le Maroc a, jusqu'à présent, privilégié des aéronefs d'origine américaine et européenne pour la modernisation de sa flotte, l'émergence du JF-17 Block III illustre l'affirmation progressive d'une industrie aéronautique alternative, portée par la coopération sino-pakistanaise. L'observation attentive de ses performances s'inscrit dans une démarche stratégique visant à mesurer l'évolution du rapport de forces dans l'aviation de combat alors que les doctrines militaires se réajustent face aux mutations technologiques et aux recompositions géopolitiques contemporaines.