Une récente estimation relayée par la députée européenne du parti Reconquête! Sarah Knafo chiffre à plus de neuf milliards d'euros par an le poids économique de l'Algérie sur les finances publiques françaises. Ce montant, qui agrège aides sociales, coûts liés à l'immigration, fraudes présumées et pertes fiscales, évoque l'ampleur des transferts directs et indirects entre les deux rives de la Méditerranée. Selon les données présentées, plusieurs postes de dépenses contribueraient à cette somme. Les aides sociales versées aux ressortissants algériens vivant en France représenteraient 1,6 milliard d'euros, tandis que les logements sociaux attribués aux immigrés algériens seraient évalués à 1,5 milliard. Le coût des étudiants étrangers originaires d'Algérie s'élèverait pour sa part à 380 millions d'euros, d'après les chiffres de Campus France. Outre ces dépenses directes, le rapport souligne une perte fiscale substantielle liée aux transferts de fonds vers l'Algérie, estimée à deux milliards d'euros en manque à gagner pour la TVA et l'impôt sur le revenu, sur la base d'évaluations de la Banque mondiale. Par ailleurs, les fraudes aux pensions de retraite représenteraient 880 millions d'euros, tandis que les créances hospitalières impayées atteindraient 100 millions. Un autre volet du rapport met en exergue le poids des clandestins et des détenus algériens en France. Les coûts liés à l'incarcération de délinquants d'origine algérienne, établis à partir des chiffres de l'administration pénitentiaire, seraient de 2,2 milliards d'euros. À cela s'ajouteraient les dépenses relatives aux immigrés en situation irrégulière, estimées à 260 millions d'euros selon le ministère de l'intérieur. Ces chiffres, tirés de diverses sources officielles, suscitent des questions chez la classe politique française. Si certains y voient la nécessité d'un réexamen des flux migratoires et des mécanismes d'aide, d'autres rappellent que ces transferts s'inscrivent dans une relation complexe entre la France et l'Algérie, et qu'il faut désormais reconsidérer.