Invitée mercredi 8 janvier sur les ondes de RTL, l'eurodéputée Sarah Knafo, membre du parti Reconquête!, a exprimé avec véhémence son souhait de voir la France adopter une position plus ferme à l'égard de l'Algérie, qu'elle considère comme un partenaire défaillant. Dans une intervention marquée par des mots forts, elle a appelé à "un divorce définitif" avec l'ancienne colonie française, dénonçant une relation empreinte, selon elle, de déséquilibres et d'abus. "En 1962, la France a accordé l'indépendance à l'Algérie. Ce devait être une séparation définitive, mais nous avons continué, depuis, à entretenir des relations qui ressemblent à une garde partagée désavantageuse, où la France assume seule le poids des responsabilités", a-t-elle déclaré. "Nous payons encore une forme de pension alimentaire à travers l'aide financière que nous octroyons, tout en subissant des violences symboliques et diplomatiques." Sarah Knafo a rappelé que la France a versé pas moins de 842 millions d'euros à l'Algérie au cours des cinq dernières années, tout en dénonçant un manque de réciprocité de la part d'Alger. "Ce pays refuse de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière, même lorsqu'ils représentent une menace pour notre sécurité. Il ne délivre pas les laissez-passer consulaires nécessaires et se permet de nous dénigrer publiquement. Cela doit cesser", a-t-elle martelé. Pour l'eurodéputée, il est temps d'abandonner ce qu'elle qualifie de "naïveté française" et de mettre un terme à la repentance historique. "Nous devons utiliser les moyens de pression considérables dont nous disposons. Arrêtons de financer un Etat qui se comporte de manière hostile. Cet Etat n'est plus un ami, nous ne lui devons plus rien", a-t-elle affirmé. Sarah Knafo a conclu en appelant à une révision complète des relations bilatérales avec l'Algérie, insistant sur la nécessité d'une fermeté nouvelle dans la politique étrangère française. Une position qui reflète la ligne de son parti, Reconquête!, et qui risque de susciter des débats passionnés dans le contexte des tensions persistantes entre Paris et Alger.