Une explosion survenue dans un tunnel du projet de surélévation du barrage Mokhtar-Soussi, dans la région de Souss-Massa, a causé la mort de cinq ouvriers. À l'heure actuelle, seules deux dépouilles ont été extraites par les équipes de secours tandis que trois autres restent prisonnières du site, situé à environ 400 mètres de profondeur. Les causes précises de l'explosion demeurent inconnues bien qu'un responsable local ait indiqué qu'une ou plusieurs bouteilles de gaz utilisées pour des travaux de soudure pourraient être à l'origine du drame. Selon cette source, la puissance des émanations de gaz a compliqué les efforts des équipes de sauvetage, qui ont dû suspendre leurs opérations en attendant le renfort de deux équipes spécialisées. Les premiers éléments recueillis indiquent que les cinq ouvriers, dont deux étaient employés par l'Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa et trois par une entreprise privée impliquée dans les travaux de surélévation du barrage, avaient été appelés en urgence pour intervenir sur une défaillance technique dans le tunnel. L'appel avait été lancé tardivement pour une intervention nécessitant des travaux sur une pièce métallique complexe à manipuler. C'est en tentant de chauffer celle-ci avec une bouteille de gaz qu'une explosion s'est produite, provoquant leur décès. Un proche de l'une des victimes, interrogé sur les circonstances du drame, a dénoncé l'absence de mesures de sécurité sur le site ainsi que les conditions dans lesquelles les ouvriers ont été mobilisés. Selon lui, le choix d'une intervention un dimanche, dans un délai aussi court, illustre un manque de prévoyance et d'organisation. Le barrage Mokhtar Soussi, en cours de surélévation, joue un rôle crucial dans l'irrigation agricole de la région. Les travaux menés dans le cadre de ce projet ont entraîné une interruption temporaire de l'approvisionnement en eau pour les agriculteurs locaux, ce qui aurait accéléré la décision d'envoyer une équipe d'ouvriers réparer l'incident dans le tunnel concerné. Les secours, malgré leur réactivité, ont été freinés par l'insuffisance des moyens déployés et par les risques liés aux concentrations de gaz sur le site. Les corps des trois dernières victimes ont été localisés, mais leur extraction nécessite encore l'intervention de renforts spécialisés.