La Confédération démocratique du travail (CDT) a fermement rejeté le projet de loi organique sur le droit de grève tel qu'adopté par la Chambre des représentants, le qualifiant «de texte restrictif contraire aux principes constitutionnels et aux engagements internationaux du Maroc.» Le syndicat a dénoncé ce projet comme «une atteinte systématique aux libertés syndicales et a mis en lumière les raisons sous-jacentes du non-respect de la convention internationale n° 87.» Dans un communiqué, la CDT a appelé à la poursuite de la mobilisation pour défendre le droit de grève, menaçant d'accentuer son opposition à travers de futures actions notamment à travers l'organisation d'une marche nationale et la mise en œuvre d'une grève générale. Le syndicat a accusé le gouvernement d'Aziz Akhannouch «de porter atteinte à la méthodologie de consensus, qu'il prétendait respecter, en se fondant sur sa majorité parlementaire pour prendre des décisions concernant un droit fondamental qui concerne l'ensemble de la société et de ses composantes.» La centrale syndicale a également critiqué le maintien, dans le projet de loi, de dispositions et d'amendements qui ne modifient en rien le contenu original de la législation, laquelle, selon la CDT, «reste incompatible avec la Constitution, en entravant de manière excessive le droit de grève.» Dans le cadre de cette mobilisation, la CDT a annoncé l'organisation de manifestations régionales le dimanche 5 janvier 2025 dans les capitales des régions, conformément aux décisions du conseil national, appelant ses militants «à se mobiliser activement et de manière responsable pour cette lutte en signe de protestation contre la persistance du gouvernement à porter atteinte aux acquis sociaux et aux droits fondamentaux.»