Soulaiman Raisssouni avait déclaré entreprendre une grève de la faim d'avril à août 2021, qui lui a laissé «de nombreuses séquelles», selon son entourage. Un mensonge éhonté que tout le monde a pu vérifier à l'heure actuelle. Il n'a pas assisté à la plus grande partie de son procès en première instance – entre février et juillet 2021 – en raison de cette fausse grève de la faim de 122 jours. Lors d'une conférence tenue à Rabat, l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV) a appelé à «un respect scrupuleux de la vie privée et des droits des victimes d'agressions sexuelles.» Insistant sur la nécessité «de leur garantir justice, réparation et réintégration sociale», l'association a également fustigé les comportements de certains condamnés bénéficiant de la grâce royale. Aïcha Guellaâ, présidente de l'AMDV, a exprimé son indignation face aux pratiques qu'elle qualifie de «profondément préjudiciables» exercées par des condamnés et leur entourage à l'encontre des victimes. Ces dernières, selon elle, subissent non seulement des atteintes à leur dignité par le biais de diffamations et d'insultes répétées, mais se trouvent également privées du droit fondamental à l'oubli. L'avocate a, notamment, mis en garde contre «les tentatives de politisation de certaines affaires judiciaires par les condamnés eux-mêmes», qui cherchent, selon elle, «à discréditer les décisions rendues par les juridictions marocaines, y compris en cassation.» Elle a pointé du doigt les agissements des dénommés Toufik Bouachrine et Soulaiman Raissouni, accusés de véhiculer des contrevérités qui portent atteinte aux droits des victimes. L'AMDV a, également, exprimé son inquiétude face aux sorties médiatiques des bénéficiaires de la grâce royale, estimant que ces derniers se livrent à des actes et à des déclarations qui enfreignent l'esprit de cette initiative constitutionnelle. «La grâce royale est un privilège qui ne saurait être instrumentalisé pour remettre en question les décisions souveraines de la justice», a clamé Aïcha Guellaâ, avant d'ajouter que «ces comportements constituent un affront à la dignité des victimes, qui aspirent à tourner la page de leurs souffrances.» Soulaiman Raissouni, était accusé d'agression sexuelle par un jeune militant LGBTQ. Il était passible d'une peine maximale de dix ans de prison ferme, puisque l'attentat à la pudeur avec violence est puni de la réclusion de cinq à dix ans, selon le code pénal marocain. La plainte était fondé sur une conversation enregistrée – et des échanges authentifiés sur le système de messagerie Messenger. Devant la cour, le plaignant, en détresse, a réitéré sa version des faits et expliqué avoir souffert de répercussions psychologiques à la suite de l'agression. Le parquet a considéré que les preuves de la culpabilité de Raissouni étaient irréfutables.