Un incident survenu le 26 décembre 2024 à Rabat a une nouvelle fois révélé l'intensification des conflits entre taxis et VTC. Après une course-poursuite chaotique, trois chauffeurs de taxi et un conducteur de VTC ont été arrêtés. Cet affrontement, loin d'être isolé, reflète une rivalité croissante, marquée par des actes de violence qui appellent à une réglementation urgente pour réorganiser le secteur du transport urbain. Suivez La Vie éco sur Telegram Le 26 décembre, près du complexe sportif Prince Moulay Abdellah à Rabat, un nouvel affrontement entre chauffeurs de taxi et un conducteur de Véhicule de Transport avec Chauffeur (VTC) a mis en lumière l'ampleur des tensions qui secouent ce secteur. Trois chauffeurs de taxi ont été arrêtés après une course-poursuite avec un VTC qu'ils accusaient de transporter illégalement des passagers, mettant en péril la sécurité routière. Alertées, les forces de l'ordre sont intervenues rapidement pour mettre fin à cet incident, arrêtant aussi le conducteur du VTC. Cet épisode vient s'ajouter à une série de confrontations comparables à travers le Maroc, révélant une guerre ouverte entre ces deux modes de transport. À Casablanca, un chauffeur de taxi avait été incarcéré après une altercation violente, dimanche 1er décembre, avec un chauffeur de VTC transportant un diplomate russe et son épouse. Ces incidents, loin d'être isolés, traduisent une intensification des tensions dans plusieurs grandes villes du pays. Mais encore... Les conflits entre chauffeurs de taxis et conducteurs de VTC ne se limitent pas à des rivalités économiques. Ils donnent lieu à des actes de violence qui mettent parfois en danger la sécurité publique. Au lendemain de l'incident survenu à Casablanca, un autre affrontement éclate, cette fois à Tanger. Un chauffeur de VTC y a été interpellé pour avoir agressé une cliente lors d'un différend. Filmée et massivement relayée sur les réseaux sociaux, cette nouvelle agression a provoqué l'indignation et conduit à l'ouverture d'une enquête ayant mené à l'arrestation du suspect. Dans d'autres cas, ce sont les chauffeurs de taxi qui prennent les devants. Soit ! Ces événements soulignent l'urgence d'une intervention réglementaire pour limiter les tensions. Foire d'empoigne Le conflit repose sur des revendications totalement divergentes. Les syndicats de taxis considèrent les applications de VTC comme illégales et accusent ces plateformes de concurrencer, de manière déloyale, un secteur régi par des lois strictes. Ils réclament une interdiction pure et simple des VTC ou, à défaut, l'imposition des mêmes contraintes administratives et fiscales. De leur côté, les défenseurs des VTC appellent à une modernisation des lois pour encadrer ces nouvelles technologies et répondre à la demande croissante d'un transport plus flexible et accessible. Ils considèrent les VTC comme une évolution nécessaire du paysage du transport urbain. Une réglementation attendue Face à ces tensions grandissantes, une intervention des pouvoirs publics semble indispensable. Les incidents répétés, qu'ils soient de nature économique ou violente, reflètent l'incapacité du cadre réglementaire actuel à réguler efficacement les interactions entre taxis et VTC. Une législation claire pourrait à la fois protéger les droits des chauffeurs de taxi, encadrer les activités des VTC et garantir la sécurité des usagers. En attendant, les affrontements risquent de s'intensifier, au détriment de l'image du secteur et de la tranquillité des citoyens.