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Samira Sitaïl : «La reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara n'est pas un cadeau et les archives révèleront l'appartenance de ce territoire au royaume chérifien»
Publié dans Barlamane le 17 - 11 - 2024

Lors d'une interview accordée à TV5 Monde csamedi 16 novembre, Samira Sitaïl, actuelle ambassadrice du Maroc en France, a encensé la reconnaissance officielle par Paris de la souveraineté du royaume sur le Sahara. «Les archives que nous allons obtenir révéleront l'appartenance de ce territoire [au royaume chérifien]», a affirmé la diplomate, ajoutant que «l'Algérie est la principale partie-prenante à ce conflit, qu'elle entretient artificiellement.»
Pour elle, «la France n'a jamais été en opposition avec le Maroc sur la question du Sahara (…) Un pas a été franchi. La reconnaissance par Paris de la souveraineté du Maroc sur le Sahara n'est pas un cadeau.» Elle est issue «de larges délibérations qui ont réuni toutes les bonnes volontés des deux bords», a-t-elle plaidé.
Partition impossible
«Le Sahara est marocain dans sa plénitude et le restera dans la plénitude», a souligné Samira Sitaïl en réponse au projet de «partition» du territoire, «catégoriquement» rejeté par Rabat et proposé par l'émissaire des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura qui a reconnu avoir, «en toute discrétion, repris et réactivé le concept de partition du territoire», selon ses propos non rendus publics en octobre. Ce projet de «partition», impossible à concrétiser, «permettrait, d'une part, de créer un (Etat) dans la partie sud et, d'autre part, d'intégrer le reste du territoire comme une partie du Maroc sur laquelle sa souveraineté sera reconnue internationalement», a-t-il argué. Sauf que Rabat condamne toute création d'une entité fantoche au Sahara depuis 1975.
L'ambassadrice, qui occupe depuis 2023 ce poste stratégique, a décrit la reconnaissance par la France de la souveraineté du Maroc comme un «événement historique» dans les relations bilatérales. Selon elle, cette prise de position «reflète une avancée majeure dans le dossier du Sahara et consolide le soutien international croissant en faveur de la proposition marocaine d'autonomie, jugée crédible et réaliste dans le cadre des Nations unies.»
Au cours de cet échange, l'ambassadrice a insisté sur l'importance de ce geste, «qui témoigne de la solidité du partenariat stratégique entre Rabat et Paris.» Elle a souligné que cette reconnaissance «ouvre la voie à une collaboration accrue, non seulement dans le domaine diplomatique, mais aussi dans les sphères économiques et culturelles.»
«La cause du Maroc a connu une mobilisation à l'échelle internationale», s'est félicitée l'ambassadrice.


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