Vieille lune. L'envoyé des Nations unies pour le Sahara, Staffan de Mistura, a proposé l'idée de diviser le territoire entre le Maroc et le Front Polisario comme solution au conflit qui perdure depuis près de cinq décennies, selon des conclusions obtenues par Reuters. Une proposition rejetée par Rabat et même par les séparatistes soutenus par l'Algérie. Le Maroc affirme que l'autonomie sous sa souveraineté constitue la solution politique maximale qu'il est prêt à offrir, rappelle Reuters à juste titre. Lors d'un briefing à huis clos devant le Conseil de sécurité, mercredi, M. De Mistura a déclaré que le partage du territoire «pourrait permettre la création d'un Etat indépendant dans la partie sud d'une part, et d'autre part l'intégration du reste du territoire en tant que partie du Maroc, avec une reconnaissance internationale de sa souveraineté.» M. De Mistura a ajouté que le secrétaire général des Nations unies «devrait reconsidérer la pertinence de sa fonction d'envoyé spécial si aucun progrès n'était réalisé dans un délai de six mois.» Le Conseil de sécurité a, à travers ses résolutions, à invité toutes les parties, parmi lesquelles l'Algérie, à œuvrer ensemble pour parvenir à une solution politique acceptable par les deux camps. Il a qualifié le plan d'autonomie marocain de «sérieux et crédible.» Face à la montée en puissance du plan d'autonomie marocain, De Mistura a exhorté, mercredi, Rabat à «expliquer et approfondir» sa proposition. En juillet, la France est devenue le deuxième membre permanent du Conseil de sécurité, après les Etats-Unis, à soutenir la souveraineté marocaine sur le territoire. En réponse, l'Algérie a rappelé son ambassadeur à Paris. La proposition de partition du territoire du Sahara occidental, bien que suggérée à plusieurs reprises, est impossible. Le Maroc considère l'ensemble du Sahara comme une partie intégrante de son territoire, et toute proposition de partition serait perçue comme une remise en cause directe de cette position. La reconnaissance internationale de la souveraineté du Maroc sur le Sahara repose en grande partie sur la notion d'intégrité territoriale, un principe fondamental du droit international. Toute partition, a-t-on dit depuis les années 1980, affaiblirait cette revendication historique et légale du Maroc. M. De Mistura oublie l'essentiel : les Marocains considèrent la question du Sahara occidental comme une cause nationale. En conséquence, une proposition de partition pourrait être vue par certains comme une trahison des idéaux nationaux ancrés dans le temps. Par ailleurs, le Maroc a réussi à obtenir un soutien international croissant pour sa proposition de large autonomie sous souveraineté marocaine. La France, les Etats-Unis, l'Espagne, ainsi que plusieurs pays arabes et africains, soutiennent cette initiative. Le Maroc est confiant dans sa propre solution et, en plus, promeut la stabilité régionale.