La visite du président français Emmanuel Macron «vise à relancer les relations entre Paris et Rabat», affirme Le Figaro dans son édition du 28 octobre. Accompagné d'une délégation de 120 personnes, incluant six ministres, une cinquantaine de chefs d'entreprise et plusieurs députés, le chef de l'Etat français entend consolider les liens économiques, sécuritaires et politiques avec le royaume chérifien, selon la même source, après une période de conflits. Cette visite, la première depuis six ans, «s'inscrit dans un contexte de repositionnement stratégique de la France en Méditerranée», a-t-on indiqué. La délégation comprend des représentants des grands groupes industriels français, tels que Naval Group, Thales, Safran et Airbus, qui ambitionnent de renforcer leur présence au Maroc, notamment dans les secteurs de la défense et de l'aéronautique. Parmi les priorités, le développement de la coopération militaire à travers des projets d'infrastructures et la vente de matériel à haute valeur technologique, alors que la montée des défis sécuritaires dans la région est une réalité impérieuse. Dans le secteur de l'énergie, des géants comme Engie et Electricité de France (EDF) entendent étendre leurs projets dans le domaine des énergies renouvelables et de l'hydrogène vert. Cette coopération devrait permettre au Maroc de devenir un acteur clé dans la transition énergétique de la région, en ligne avec ses engagements en matière de développement durable, selon Le Figaro. Outre les accords économiques, les discussions devraient également porter sur la coopération culturelle et les questions migratoires, sujets «sensibles» dans les relations entre Paris et Rabat. Un renforcement des échanges éducatifs est également envisagé, avec la possibilité d'ouvrir de nouveaux programmes d'enseignement supérieur pour les étudiants marocains en France. À quelques jours de la conférence des Nations Unies sur le climat à Dubaï, «le Maroc et la France cherchent aussi à afficher un front uni en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Cette visite marque ainsi une volonté partagée de rétablir une relation privilégiée, dans un climat diplomatique favorable à la réconciliation», a-t-on avancé.