Le président François Hollande effectue jeudi et vendredi une visite d'Etat au Mexique, à l'invitation du président Enrique Pena Nieto, avec l'objectif de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays, mises à mal par l'affaire Cassez. Pour l'Elysée, il s'agit « d'une visite importante afin d'acter la reprise des relations » un peu plus d'un an après la libération le 23 janvier 2013 de la Française Florence Cassez, détenue sept ans au Mexique pour complicité d'enlèvement. La France souhaite accroître les échanges et investissements avec le Mexique, deuxième économie d'Amérique latine, en particulier dans les domaines de l'aéronautique, de l'énergie, des grandes infrastructures, de la santé mais aussi de l'agroalimentaire et du tourisme, souligne-t-on à Paris. Le 6 novembre, les deux pays ont installé un Conseil stratégique franco-mexicain pour doper leur objectif est d'aller vers un partenariat qui soit encore plus structurant, autour de vrais partenariats industriels et technologiques », indique un diplomate, alors que les échanges commerciaux franco-mexicains se sont élevés à 3,9 milliards d'euros en 2013 (+14% par rapport à 2012), dont 2,4 mds d'exportations françaises. « Le potentiel de ce pays n'a pas été pleinement exploité », estime-t-il, et les entreprises françaises « ont de réelles capacités » pour y concourir. La France entend également renforcer la coopération culturelle, universitaire et scientifique. Un accord de reconnaissance mutuelle des diplômes universitaires ainsi qu'un accord entre le Cnes (Centre national d'études spatiales) et l'agence spatiale mexicaine devraient ainsi être signés à l'occasion de la visite du président Hollande. Celui-ci sera notamment accompagné de trois ministres, en particulier celui des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a vu son portefeuille élargi au Commerce extérieur et au Tourisme dans le nouveau gouvernement de Manuel Valls. Aurélie Filippetti (Culture) et Marisol Touraine (Affaires sociales) seront également du voyage, avec peut-être deux nouveaux secrétaires d'Etat (les nominations sont attendues mercredi). Sans compter une délégation de chefs d'entreprises bien garnie, avec notamment les dirigeants de Safran, Airbus hélicoptère, Alstom, Systra, Thales, Schneider Electric, GDF Suez, Total...