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Le Conseil de sécurité doit prendre acte du soutien croissant au plan d'autonomie
Publié dans Barlamane le 24 - 10 - 2024

À la veille de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU de la résolution sur le Sahara occidental marocain à la fin de ce mois, plusieurs éléments convergents se dessinent, indiquant un contexte de plus en plus favorable à la proposition marocaine d'autonomie.
Cette proposition bénéficie en effet d'un soutien international croissant. Après les Etats-Unis, qui ont ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en décembre 2020, l'Espagne est sortie de sa «neutralité» en 2022 en soutenant la proposition marocaine, rompant ainsi avec une politique d'équilibre observée depuis 1975. Le ralliement de la France à cette dynamique le 30 juillet constitue un tournant majeur. Plusieurs autres pays ont également exprimé leur soutien à l'initiative marocaine, renforçant l'idée qu'une solution de compromis pourrait émaner de cette proposition. Dans la même veine, plusieurs pays ont ouvert une représentation consulaire à Laâyoune et Dakhla, le dernier en date étant le Tchad qui a ouvert un consulat général à Dakhla le 14 août.
Isolement de l'Algérie
En face, l'Algérie, principal soutien du polisario, est de plus en plus isolée sur la scène internationale. Le régime algérien n'a toujours pas digéré le camouflet que lui ont infligé les BRICS en lui fermant leur porte en août 2023, lui préférant l'Arabie saoudite, l'Egypte les Emirats arabes unis, l'Ethiopie et l'Iran. Cet échec illustre l'isolement diplomatique croissant de l'Algérie et fragilise sa position face à un Maroc qui, lui, renforce son ancrage diplomatique avec des alliances stratégiques solides. Pendant ce temps, Alger s'accroche avec obstination à l'option du référendum, qui n'est plus à l'ordre du jour. Les services algériens ont réuni, en guise de lot de consolation, un «forum pour la solidarité avec le Sahara occidental» à Bilbao, où une Palestinienne inconnue, un étudiant colombien et un «délégué» zimbabwéen ont exprimé leur soutien au polisario.
Pour autant, l'Algérie, avec un aplomb à peine croyable, continue de se présenter comme « non concernée » par le différend. Le secrétaire général des Nations unies, dans son dernier rapport (S/2024/707- 1er octobre 2024) note cependant que «le 25 juillet, le ministère algérien des affaires étrangères a publié un communiqué indiquant qu'il avait été informé de la décision de la France et exprimait sa « profonde désapprobation « de cette décision » inattendue, inopportune et contre-productive « . Le 30 juillet, le même ministère a annoncé qu'en conséquence de la décision française, il retirait son ambassadeur en France « avec effet immédiat ».» Plus loin, le secrétaire général indique que le ministre algérien des affaires étrangères avait répété à l'envoyé personnel de Mistura que l'Algérie «n'était pas partie au conflit.»
Ces deux paragraphes pourraient avoir des conséquences lourdes pour le régime algérien.
Volonté d'«avancer»
À l'ONU, il y a une volonté ferme d'avancer vers une solution politique négociée. La France l'a martelé à plusieurs reprises, par la bouche de son ministre des affaires étrangères et de son représentant permanent à New York. Le Conseil de sécurité dans son ensemble, à travers ses résolutions annuelles, réitère son appel à des discussions dans le cadre du «réalisme et de l'esprit de compromis.»
Mais, année après année, le blocage persiste. Les rapports du secrétaire général se suivent et se ressemblent, les résolutions du Conseil de sécurité sont reconduites à la virgule près.
Cependant, malgré des divergences au sein du Conseil, il y a un consensus sur la nécessité de faire sauter les blocages persistant et apporter des perspectives de sortie de l'impasse.
L'Algérie, en refusant de participer aux tables rondes, freine le processus politique. Elle autorise en sous-main le polisario à s'aventurer dans des escarmouches sporadiques et à commettre des attentats terroristes «dans des zones reculées» sans causer «de dégâts importants», dans l'objectif de maintenir la pression et perpétuer dans la région ce que le rapport du secrétaire général appelle un «conflit de basse intensité.» Les membres du Conseil, en particulier les cinq permanents, ne sont pas dupes. Le double jeu algérien apparait clairement à travers l'énergie et les moyens considérables qu'Alger consacre à cette question. Son aveuglement l'a poussé à entrer en conflit avec plusieurs pays, notamment l'Espagne et la France. Les autorités algériennes n'ont pas hésité à convoquer et à tancer des ambassadeurs européens dont les gouvernements avaient exprimé leur attachement au partenariat avec le Maroc. Même isolé, le régime algérien ne se départit pas de sa morgue, et enjoint aux Etats membres de l'Union européenne de respecter une décision, au demeurant critiquable, qui a été émise non pas par une juridiction algérienne, mais par une Cour européenne.
Pour «avancer», l'Algérie doit prendre part activement aux négociations. Les appels à inclure Alger directement dans le processus ne cessent de croître, car de moins en moins de pays croient à la fable d'une Algérie «simple observateur.»
Sortir de l'impasse
Le Conseil de sécurité se doit de souligner la responsabilité directe de l'Algérie dans le conflit, afin de sortir du blocage actuel.
Le secrétaire général des Nations unies, encourage une avancée dans ce sens en notant que «compte tenu du rôle essentiel des Etats voisins pour ce qui est de parvenir à une solution à la question du Sahara occidental, je regrette qu'il n'y ait eu aucune amélioration concrète des relations entre le Maroc et l'Algérie. Je les encourage à renouer le dialogue pour rétablir la concorde et à renouveler les efforts visant la coopération régionale, y compris en vue d'établir un environnement propice à la paix et à la sécurité.»
De son côté, l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Staffan de Mistura, dans la présentation qu'il a récemment faite devant le Conseil de sécurité, a dit : «Nous ne pouvons pas non plus oublier la dimension régionale. La situation actuelle entre l'Algérie et le Maroc, avec la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays et d'autres manifestations de tension, est une source de préoccupation constante et ne contribue pas à la résolution de la question du Sahara occidental. Nous devons dépasser cet état d'hostilité si nous voulons renforcer l'intégration de la région dans son ensemble ­ un facteur qui pourrait à la fois faciliter et bénéficier des progrès sur le dossier du Sahara occidental.»
Pour sortir de l'impasse, la résolution à venir pourrait à la fois inclure des éléments qui permettent de relancer les discussions sur le plan politique et renforcer les pressions sur l'Algérie pour qu'elle rejoigne activement les discussions. On peut penser à un paragraphe qui, prenant acte du soutien croissant accordé au plan d'autonomie, exprimerait un appui sans ambigüité à ce plan et appellerait les parties à s'engager de bonne foi dans le processus politique, sur la base de l'initiative marocaine.
Restera à convaincre la Russie, pays qui, traditionnellement, protège l'Algérie et veille à ce que son nom soit cité le moins possible dans les résolutions portant sur la question du Sahara. En principe, à ce stade, au vu du contexte international et de l'évolution favorable des relations entre le Maroc et la Russie, Moscou ne devrait pas s'opposer à ce que l'Algérie soit appelée à s'engager pleinement dans les négociations, afin de sortir d'un différend qui dure depuis près de cinquante ans.


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