L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, devrait organiser un round de pourparlers « informels » à partir de cette semaine entre les parties prenantes au conflit. L'Algérie, qui avait rejeté les discussions en tables rondes, va devoir se résoudre à y prendre part. C'est en prévision d'un passage pour un compte rendu semestriel devant le Conseil de sécurité que Staffan de Mistura compte organiser des « consultations bilatérales informelles » avec les parties impliquées. « M. de Mistura a invité les représentants à New York du Maroc, du Front Polisario, de l'Algérie et de la Mauritanie, ainsi que les membres du Groupe des amis du Sahara occidental, à savoir la France, la Fédération de Russie, l'Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, à des consultations bilatérales informelles avec lui, avant la présentation de son exposé semestriel au Conseil de sécurité », a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU lors d'un point de presse. De Mistura s'est déjà réuni avec les représentants permanents auprès de l'ONU de la France et de la Mauritanie, pays qui reconnait l'entité séparatiste du polisario. La nouveauté dans cette formule est l'inclusion du « Groupe des amis du Sahara occidental » composé notamment de relais du régime algérien qui défendent la thèse séparatiste, éludent ou tronquent plusieurs questions relatives à cette population. « L'envoyé personnel a indiqué que le but des consultations bilatérales informelles serait de discuter des enseignements tirés du processus politique, approfondir l'examen des positions, et de continuer à chercher des formules mutuellement acceptables pour faire avancer le processus politique », a précisé Dujarric. Le diplomatie italo-suédois a affirmé croire qu'une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité est « possible ».