Le ministre des affaires étrangères algérien Ahmed Attaf s'est fait taper sur les doigts par le président Tebboune alors qu'il s'avançait vers le chef d'Etat français Emmanuel Macron pour lui serrer la main, et ce en marge du sommet du G7 se tenant dans les Pouilles (sud de l'Italie). Des commentateurs ont critiqué l'absence de civilité et de bienséance ainsi que la politesse des manières supposées être la règle dans un grand événement politique. Abdelmadjid Tebboune est connu pour ses réactions abruptes où la rectitude appliquée aux façons d'être avec les responsables politiques n'est jamais de mise. Cet accroc, largement commenté, a eu lieu alors que Bruxelles a ouvert, vendredi 14 juin, une procédure contre l'Algérie, accusée de restreindre depuis 2021 les exportations et les investissements de l'Union européenne. L'UE affirme que les dispositifs algériens coercitifs contredisent ses engagements inclus dans le cadre de l'accord d'association UE-Algérie, signé en 2002 et valide depuis 2005. Tebboune empêche brutalement son ministre des affaires étrangères, Ahmed Attaf, de serrer longuement la main d'Emmanuel Macron. Si Tebboune est jaloux, Tebboune est amoureux. Ce régime est totalement désaxé. https://t.co/AHU1MRFa1L — Saad Bouzrou (@BouzrouSaad) June 13, 2024 L'incident entre Tebboune et Attaf survient alors que la «dynamique de progression irréversible» supposée rythmer les relations entre Alger et Paris connaît une panne sèche, au point que les «concertations politiques bilatérales» entre les deux capitales se limitent depuis quelques mois aux questions mémorielles. Quant au «haut conseil de coopération» censé «aborder les questions bilatérales, régionales et internationales entre les deux pays», et prévu dans la déclaration dite d'Alger, il n'a jamais été opérationnel.