Les Marocains (et la diaspora), se préparent à l'approche de la saison estivale. Ils devraient payer moins cher leur carburant, puisque les cours de pétrole ont enclenché leur chute en ce début du mois de juin. Reste à savoir si les pétroliers, souvent critiqués pour leur marge excessive, vont répercuter cette baisse car elles ont, malheureusement, pris la fâcheuse manie de faire la sourde oreille. À l'approche de l'été, professionnels et simples citoyens ont commencé à exprimer des appréhensions quant à la possibilité de revivre le scénario de 2022, quand les prix à la pompe ont battu des records au Maroc et ailleurs, contribuant au déchaînement de l'inflation. La trajectoire actuelle des cours du pétrone laisse présager un été plus clément pour le portefeuille des Marocains, histoire d'oublier un peu la pique de la hausse du prix de la bonbonne de gaz. Sauf événement malheureux comme la guerre en Ukraine ou à Gaza, on déboursera moins pour faire le plein. Après être descendu, lundi, sous la barre des 80 dollars pour la première fois depuis février, le pétrole a poursuivi sa chute ce mardi, cumulant des pertes de près de 5,5% en moins de 48 heures, qui coïncident avec le début des livraisons du mois d'août. Réuni dimanche à Riyadh, l'OPEP+ (OPEP et ses alliés) ont pourtant décidé de maintenir leurs coupes jusqu'en septembre. Mais, le marché a réagi de manière contraire à ces annonces. Des analystes n'ont vu aucun signe d'une probable hausse de la demande après cette date. La levée progressive des coupes de production devra intervenir à compter du mois d'octobre 2024. Une mesure augurant d'un important fléchissement des prix en 2025. Les pays producteurs ont entamé, fin 2022, une politique de limitations des quotas dans un souci de contrôler les prix. Certains membres sont allés plus loin en procédant à des coupes volontaires. Au total, ce sont plus de 6 millions de barils par jour qui ont été retirés de la circulation.