Le chef du Département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (DOMP), Hervé Ladsous, va briefer les membres du Conseil de sécurité, ce jeudi après-midi, sur la situation au Sahara sous la rubrique « any other businesss". Ce briefing à la demande de l'Angola, l'Uruguay et le Venezuela, a pour objectif d'examiner les derniers développements dans la région d'El Guergarate, et le retour de la MINURSO au Sahara. Il s'agit du troisième briefing depuis les allégations par le Polisario et son mentor l'Algérie sur une pseudo « incursion militaire » des forces marocaines dans la zone. Le Conseil de sécurité de l'ONU, rappelle-t-on, s'était déjà réuni le 9 septembre dernier sur cette question. Les membres du Conseil avaient alors examiné les travaux d'asphaltage d'un axe routier d'une longueur de 3,8 km au niveau de la région de « Guergarate », au sud du Royaume, travaux auxquels s'opposent les séparatistes soutenus par l'Algérie sous prétexte qu'ils constitution une violation du cessez-le-feu conclu en 1991. Les autorités marocaines ont précisé que cette opération vise à renforcer le réseau routier, à répondre aux aspirations des personnes œuvrant dans le secteur du commerce, et à mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite dans cette région. A noter que l'ONU s'est dite préoccupée par la situation « tendue » dans la région de Guergarate, « où des « forces de sécurité du Maroc et du Front Polisario se font face, au risque d'un affrontement ». Ces personnes armées des deux camps « ont maintenu leurs positions à environ 120 mètres les unes des autres » malgré les efforts de médiation de la Minurso (mission de l'ONU au Sahara occidental), avait précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric. Les Nations unies redoutent « une reprise des hostilités, avec un risque d'implications régionales », avait-il averti. La Minurso a déployé sur place des observateurs militaires non armés pour s'interposer et des responsables de l'ONU « ont entamé un dialogue avec les parties et les pays directement concernés pour conseiller la retenue et identifier les possibilités de résoudre cette crise », avait ajouté Dujarric, précisant que le Maroc avait entamé des travaux de construction d'une route et que le Polisario « s'y oppose ».