La Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU et chef de la Minurso Kim Bolduc, devrait briefer les membres du Conseil de sécurité ce mardi après-midi, conformément à la résolution 2285 du 29 Avril dernier. La résolution avait, rappelle-t-on, renouvelé le mandat de la Minurso et souligné l'urgente nécessité du retour des membres de cette mission au Sahara après l'expulsion par le Maroc de sa composante civile en réaction au différend avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui avait qualifié d'"occupation" la présence du Maroc dans son Sahara. Le Conseil avait été informé des derniers développements de la situation au Sahara le 15 juillet dernier lors d'un briefing tenu sous "‘any other business' (AOB) à la demande de l'Uruguay et du Venezuela. Selon le chef du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO) Hervé Ladsous, 12 membres de la composante civile de la Minurso sur les 25 qui devraient regagner leur poste sont déjà retournés. Lors d'un briefing en juin dernier, Ladsous avait qualifié de "positifs" les entretiens avec le Maroc qui a accepté que la Minurso reprenne progressivement ses opérations. Au cours de la réunion de mardi après-midi, les membres du Conseil de sécurité seront informés sur les derniers développements depuis le 15 juillet dernier. Cependant, selon les observateurs, il semblerait qu'aucun progrès n'ait été réalisé d'où le manque d'éléments nouveaux dans le rapport de la canadienne Bolduc au Conseil de sécurité qui, selon la résolution, serait appelé à envisager des mesures à même d'assurer que la fonctionnalité de la Minurso soit pleinement opérationnelle. Ajouter à cela le fait qu'au sein même du Conseil de sécurité on constate des divisions dans l'approche à adopter face à cette question sachant que durant les négociations sur la résolution 2285, plusieurs pays comme l' Angola, la Nouvelle Zélande, l'Uruguay et le Venezuela, ont demandé un retour immédiat des membres de la Minurso, expulsés par le Maroc, alors que d'autres pays membres qui soutiennent la position du Maroc tels que l'Egypte, la France, le Sénégal et l'Espagne, ont tout fait pour atténuer la pression exercée sur le Conseil de la part des pays hostiles au royaume. Ce qui fait que la Résolution 2285 a été adoptée le 29 avril dernier par dix voix pour, deux contre (l'Uruguay et le Venezuela), et trois abstentions (Angola, Nouvelle Zélande et Russie).