Alors que de Conseil de sécurité de l'ONU allait se réunir, jeudi après-midi à New York, à la demande du Venezuela pour un briefing du chef du département des opérations de maintien de la paix (DPKO) de l'ONU, Hervé Ladsous, l'ambassadeur de France, François Delattre, par ailleurs président du Conseil, s'est dit « optimiste ». Interrogé par Inner Press City (ICP), peu avant cette réunion, la première depuis le 29 avril dernier, le diplomate français a déclaré : « nous espérons être arrivés à un élan positif. Cela reste à confirmer, c'est au secrétaire général (de l'ONU) de dire, mais moi je vous dis ce que je pense. Je pense que nous sommes sur le point de confirmer (l'existence) d'un élan positif ». Une fois la réunion terminée, IPC a interrogé l'ambassadeur du Venezuela Rafael Ramirez qui s'est contenté de dire : « la réunion n'était pas utile » et pourtant c'est à la demande de son pays qu'elle a eu lieu dans le cadre de l'agenda « Any Other Business ». Par ailleurs de même source on précise que l'Egypte a demandé au conseiller spécial de Ban Ki-Monn, le britannique d'origine marocaine Jamal Benomar de briefer le conseil. Cette réunion du conseil de sécurité consacrée notamment à l'examen de « mission technique » effectuée récemment à Laâyoune par une délégation du Département de maintien de la paix comprenant Jamal Benomar, intervient alors que le Maroc et le Venezuela se sont livrés ces derniers jours à une passe d'armes au sein du Comité de décolonisation que préside Rafael Ramirez. Ce dernier avait accusé son homologue Omar Hilale de « saboter» une réunion au cours de laquelle le diplomate marocain a refusé à ce qu'un représentant des séparatistes du Polisario puisse prendre la parole devant le comité au nom du peuple sahraoui. Alors que Ramirez a accusé Hilale de chercher à « saboter » ladite réunion, ce dernier lui a reproché en des termes virulents de tenter de « changer les règles » et imposer ses positions au comité. Dans une déclaration à EFE, Hilale estime que le représentant du Venezuela veut faire à l'ONU ce qu' « ils sont en train de faire à Caracas », allusion aux troubles que connait ce pays à cause de la répression notamment des opposants. « Le Venezuela est en train d'appliquer des règles dictatoriales, comme l'est en train de faire son président », avait déclaré Omar Hilale selon lequel, Ramirez « fait preuve d'une position idéologique » dans l'affaire du Sahara et va à l'encontre du « règlement interne » du comité.