Le Secrétaire général adjoint pour les Opérations de maintien de la paix de l'ONU, El-Ghassim Wane va briefer, ce vendredi 26 août, les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements au Sahara à la demande du Venezuela et à la lumière des allégations des séparatistes du Polisario accusant le Maroc d'incursion militaire dans la zone de Gargarate, « en violation du cessez-le-feu de 1991″. Le dirigeant du pseudo » Front Polisario » Brahim Ghali avait, rappelle-t-on adressé une lettre le 11 août dernier au Secrétaire général de l'ONU dans laquelle il accuse le Maroc d'avoir « mobilisé des unités militaires appuyées par des unités mobiles de transport et de génie militaire, et une reconnaissance aérienne ». Les autorités marocaines, pour leur part, avaient affirmé que les services de sécurité et de la Douane ont mené, à partir de dimanche 14 août, des opérations d'assainissement au niveau de la région de "Gargarate", au sud du Royaume, en vue de mettre fin aux activités de contrebande et de commerce illicite. Ces opérations ont permis, jusqu'à présent, l'évacuation de trois points de rassemblement de carrosseries de voitures et de camions d'occasion, comprenant plus de 600 voitures, ont fait savoir les autorités dans un communiqué en assurant que la région a été assainie de toute forme de commerce illicite et de personnes qui le pratiquent. Selon le site Security Council Report, cette même lettre du « Polisario » a été transmise le 22 août directement aux membres du Conseil de sécurité. Deux jours après, le mouvement séparatiste a demandé à la Minurso d'installer un poste d'observation dans la zone en question et de faire un rapport au Conseil de sécurité. Cette demande est intervenue après que l'ONU ait apporté un démenti cinglant aux séparatistes du « Polisario » en affirmant n'avoir constaté aucune présence militaire dans la zone de séparation au sud-ouest du Sahara, allusion faite à Gargarate. Selon le porte-parole de l'ONU Farhan Haq, la Minurso a mobilisé les 16 et 17 août des moyens terrestres et ariens pour vérifier les allégations des séparatistes. « La Minurso n'a pas constaté de présence ou d'équipement militaire dans la zone de séparation », a précisé le porte-parole soulignant que la mission a détecté « ce qui est considéré comme étant des véhicules civils » en mouvement à travers la ligne qui sépare les zones contrôlées par le Maroc et par le Polisario, mais n'a pu avoir plus de détails . La réunion de ce vendredi est la deuxième sur le Sahara par le Conseil de sécurité après celle du 26 juillet au cours de laquelle, le Sous-secrétaire général pour les Opérations de maintien de la paix Hervé Ladsous, et le représentant spécial Kim Bolduc avaient briefé les membres du conseil conformément à la résolution 2285 du 29 avril dernier. Ces derniers, rappelle-t-on, avaient souligné la nécessité du retour des activités de la Minurso après l'expulsion d'une grande partie de sa composante civile par le Maroc en signe de protestations contre les propos de Ban Ki-moon qualifiant la présence du Maroc dans son Sahara d' »occupation ».