Lors de la Journée nationale d'hommage aux harkis, le président François Hollande a reconnu la « responsabilité des gouvernements français dans l'abandon des harkis ». «Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France », a en effet déclaré le chef de l'Etat. Cette reconnaissance au nom de la France avait aussi été faite par Nicolas Sarkozy en avril 2012 lorsqu'il était encore chef de l'Etat, huit jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. Evoquant une « vérité implacable » et « cruelle », François Hollande a parlé des « combattants qui furent privés de la protection de la France au lendemain de la guerre d'Algérie et dont l'abandon ne fut jamais pleinement reconnu par la République », a souligné le chef de l'Etat. Pour rappel: Après les accords d'Evian le 18 mars 1962, entre 55 000 et 75 000 harkis, ont, selon les historiens, été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes. Quelque 60 000 ont été admis en France. Avec leurs descendants, leur communauté est estimée à 500 000 personnes.