Abdelali Hamieddine était poursuivi pour «participation à un homicide volontaire» dans un dossier datant de 1993, une affaire à rebondissements. Le procès d'Abdelali Hamieddine, un haut responsable du Parti justice et développement (PJD, opposition) a eu fin ce mardi 11 juillet, à Fès. La cour d'appel l'a condamné à trois ans de prison ferme, après vingt deux audiences. Un dédommagement de 20 000 dirhams a été réclamé également. Hamieddine, ancien vice-président du conseil national du PJD, était poursuivi dans une affaire qui entachait sa réputation : des affrontements entre étudiants islamistes et de gauche avaient en 1993 entraîné la mort d'un de ces derniers, Mohamed Ait Ljid. Abdelali Hamieddine, qui étudiait alors à l'université de Fès, avait été condamné à deux ans de prison pour «participation à une rixe au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort». En juillet 2017, des proches de la victime ont déposé une nouvelle plainte. Et le juge d'instruction a décidé de poursuivre le responsable islamiste, en requalifiant les faits, pour «participation à un homicide volontaire».