Ce mardi, le verdict aurait pu être prononcé, selon Medias24, concernant l'implication du secrétaire régional du PJD de la région Rabat-Salé-Kénitra, Abdelali Hamieddine, dans le meurtre de Mohamed Aït Ljid Benaïssa en 1993. Finalement, le juge de la Cour d'appel de Fès a annoncé que les audiences de l'enquête détaillée commenceraient le 19 avril prochain, rapporte de son côté Al Ahdath Al Maghrebia. Les proches de la victime réclament la condamnation de Hamieddine pour homicide volontaire, tandis que ce dernier dénonce «une campagne médiatique coordonnée, récurrente et de mauvaise foi». Egalement président du Forum de la dignité pour les droits de l'homme, le PJDiste fait l'objet de plaintes déposées par la famille Aït Ljid, la dernière datant de fin 2017. Dans le cadre de celle-ci, le prévenu a comparu le 5 mars devant le juge d'instruction. Mohamed Aït Ljid Benaïssa a été tué à la suite de violences survenues le 25 février 1993 à l'Université Sidi Mohamed Ben Abdallah (Fès). Ces affrontements ayant opposé étudiants de gauche et islamistes ont évolué en course-poursuite dans la ville, avant de se terminer par la mort de Aït Ljid. Depuis, Hamieddine a purgé une peine de deux ans de prison entre 1994 et 1996, accusé de «participation à une réunion séditieuse au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort». Quant à Omar Mohib, désigné comme le principal coupable et affilié à l'association Al Adl Wal Ihsane, il n'a été arrêté que treize ans après les faits, rappelle Medias24. Le 11 septembre 2007, il a été condamné à 10 ans de réclusion pour homicide volontaire. Sorti de prison, Abdelali Hamieddine, lui, a obtenu réparation après avoir saisi l'Instance équité et réconciliation (IER) quant aux conditions de son arrestation et sa «détention préventive». Mais le feuilleton judiciaire n'a pas pour autant pris fin.