Lahbib Hajji, avocat au Barreau de Tétouan et président de la « Fondation Ait Ljid pour la vie et la lutte contre la violence » a imputé au gouvernement PJD la responsabilité de l'atermoiement de la justice dans le cadre de l'affaire de l'assassinat à Fès de l'étudiant Mohamed Aït Ljid. L'avocat Hajji s'exprimait à l'issue d'un sit-in observé par les membres de cette fondation devant le siège de la Cour d'appel de Fès, à l'occasion du procès des quatre individus , poursuivis en état de liberté dans le cadre de cet assassinat. Pour sa part, Jaouad Touimi Benjelloun, qui assure la défense de la famille du défunt, a souligné pour sa part qu'Abdelali Hamiddine, actuellement député pjdiste à la Chambre des conseillers, s'est déployé pour intégrer les institutions de l'Etat afin de s'adjuger l'immunité. L'ex-étudiant « Qaidi » Mohamed Ait Ljid dit « Benaissa », avait trouvé la mort le 1er mars 1993, à Fès. , la » Fondation Ait Ljid pour la vie et la lutte contre la violence » . Hamieddine, dirigeant du PJD est toujours accusé, par la famille Aït Ljid, comme étant «l'un des assassins» de son fils. Les faits remontent au 25 février 1993 lorsqu'une une traditionnelle confrontation avait mis aux prises gauchistes et islamistes à l'issue de laquelle, les deux groupes s'étaient séparés. Un quart d'heure après, deux étudiants, Aït Ljid et son camarade Haddioui Lkhemmar, qui étaient à bord d'un taxi, avaient été interceptés par un groupe d'étudiants islamistes d'Al Adl wa lihsan et d'Al Islah wa tajjdid, branche du parti « Tawhid wa L'islah », actuel PJD. Aït Ljid Benaissa et Lkhemmar Haddioui avaient alors été sauvagement lynchés. Les deux victimes appartenant à la faction estudiantine de gauche « Qaidiyyines » ont été évacuées à l'hôpital Ghassani. Le 1er mars 1993, l'un des deux étudiants avait rendu l'âme : Mohamed Aït Ljid Benaissa. Parmi les étudiants qui allaient être arrêtés ce jour-là non loin de la scène du crime, figure Abdelali Hamieddine. Dans le procès-verbal d'instruction, le mis en cause avait déclaré à l'époque : «Mon camarade Khaled Cherkaoui et moi avions eu écho d'un affrontement à la faculté de droit, et nous y avons pris part». A noter qu'un membre du groupe d'Al Adl wa lihsan avait été arrêté dans le cadre de la même affaire, après l'approbation par le conseil suprême de l'arrêté de la Cour d'appel de Fès, le condamnant définitivement à 10 ans de prison ferme.