Abdelali Hamieddine, poursuivi pour «participation à un homicide volontaire», est dénoncé par la famille de l'étudiant qu'il a prétendument tué. Le procès d'Abdelali Hamieddine, un haut responsable sulfureux du Parti justice et développement (PJD, opposition) se poursuit, mardi 24 mai. La famille de Mohamed Ait Ljid a tenu un sit-in aux abords de la cour d'appel épaulée par près de 230 personnes. Parmi les slogans martelés : «Abdelali Hamieddine est un terroriste». Le procès, qui a repris en présence de dizaines de personnes venues soutenir la partie civile et le responsable islamiste, se déroule sous haute présence policière. Dans un communiqué diffusé hier, la famille de Ait Ljid a réclamé «de jouir de son droit d'assister au procès». Hamieddine est poursuivi dans une affaire qui peut avoir de lourdes conséquences pour lui : des affrontements entre étudiants islamistes et de gauche avaient en 1993 personnes entraîné la mort d'un de ces derniers, Mohamed Ait Ljid. Abdelali Hamieddine, qui étudiait alors à l'université de Fès, avait été condamné à deux ans de prison pour «participation à une rixe au cours de laquelle sont exercées des violences ayant entraîné la mort». Mi-2017, des proches de la victime ont déposé une nouvelle plainte. Et le juge d'instruction a décidé dans la foulée de poursuivre le responsable islamiste, en requalifiant les faits, pour «participation à un homicide volontaire».