Le président algérien a reçu dimanche d'ex-rebelles maliens signataires de l'accord de paix signé en 2015, qui ont dit chercher à sortir de «l'impasse» et du «statu quo» en plein accès de tension avec les autorités de Bamako. L'Algérie, qui partage avec son voisin du sud quelque 1400 km de frontières, a vu l'accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali mourir à petit feu. Cet accord de paix, qui prévoit notamment des mesures de décentralisation et l'intégration d'ex-rebelles dans l'armée nationale, n'est que très peu mis en œuvre. L'alliance des groupes indépendantistes et autonomistes, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), a annoncé en décembre suspendre sa participation à l'application de l'accord, arguant de «l'absence persistante de volonté politique» de la junte au pouvoir. Une médiation internationale, avec l'Algérie dans un rôle prééminent, s'emploie depuis des semaines à rapprocher les parties. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu dimanche à Alger les chefs et les représentants des «mouvements politiques de la République du Mali», en visite dans le pays depuis plusieurs jours, selon l'agence officielle algérienne APS. Se félicitant du rôle que joue l'Algérie dans «la résolution des problèmes au Mali», un porte-parole des mouvements maliens a indiqué que la rencontre avait permis de souligner l'engagement ferme de l'Algérie en faveur d'une «nouvelle dynamique de paix dans la région», selon des propos rapportés par l'agence officielle. Depuis plusieurs mois, la CMA dénonce la «déliquescence» de l'accord de paix d'Alger et appelle ses garants internationaux à «éviter une rupture définitive» avec Bamako.