Le Parlement européen, empêtré dans divers scandales, compterait adopter une résolution sur le renforcement de la liberté des médias, qui concernerait le Maroc et plus précisément, le cas de Omar Radi, condamné en 2021. Une main indiscrète, quoiqu'un peu grossière, étend partout ses fils au Parlement européen. Elle glisse ses doigts jusque dans des affaires judiciaires extérieures, précisément marocaines. L'institution législative compterait adopter, dans quelques jours, une résolution sur le renforcement de la liberté des médias, qui concernerait le Maroc et plus précisément, le cas de Omar Radi, condamné en 2021 à six ans de réclusion criminelle pour viol et espionnage. Pourquoi le cas de ce «journaliste» intéresserait-il tant ? Prétendre que Rabat s'emploie à se gendarmer contre la liberté de la presse, et à forger des armes contre elle, est une accusation sans fondement. Omar Radi, rappelons-le, a été accusé d'«atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat» et d'avoir reçu des «financements étrangers» en lien avec «des services de renseignement». Il n'a jamais pu s'expliquer, ou même justifier, ses rapports avec un Britannique, Clive Newell, présenté par la police judiciaire comme un «officier de renseignement» et un Belge, Arnaud Simons, avec qui il a eu des contacts en tant que «journaliste lorsqu'il travaillait à l'ambassade des Pays-Bas à Rabat». En plus de cela, il a été poursuivi pour «viol». Omar Radi a évoqué «des relations librement consenties» quand la plaignante affirme qu'elle n'était pas consentante. Le récit de sa victime, malgré sa gravité et son authenticité, n'a jamais été accueilli par la presse étrangère, friande, pourtant, de ce genre de révélations. Un violeur et un réseau Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir : le réseau de Omar Radi a tourné ses pensées vers l'illégalité, vers la force, vers ce qu'il n'ose encore nommer, vers le chantage. La fausse enquête du Monde, le prix de RSF, les sollicitations adressées à des ONG extrêmement politisées, tout démontre un profond mépris envers la justice marocaine et une volonté d'agacer Rabat. Ceux qui prétendent que Omar Radi est un «journaliste libre», auront l'occasion cette fois d'assister eux-mêmes à un nouveau spectacle des assommeurs et leur fatigante inquisition (qui cherchent à inventer un volet marocain et le greffer au Qatargate). Plus saisissant encore, Imad Stitou, condamné à un an de prison, dont six mois ferme dans la même affaire que Omar Radi pour complicité de viol, a été poursuivi en état de liberté au cours de l'instruction. Il en a profité pour fuir le Maroc vers la Tunisie grâce à des complicités. Sa défense a menti sous serment devant le juge en déclarant que ce déplacement ne serait que temporaire, en assurant qu'il ne prétendait pas par là porter atteinte au déroulement de la justice. Les projets sinistres qui se multiplient contre le Maroc, la surenchère des crieurs, les illégalités de toute espèce, les intimidations à peine assumées, n'ont pas diminué l'excellence des relations qui unissent le Maroc et le cœur sain du Parlement européen, des relations qui résistent à tous les épreuves. Le Parlement européen otage d'intérêts privés inavoués Beaucoup voient dans cette absurde privatisation par des intérêts privés une cause permanente et sourde de faiblesse pour cette institution qui veut entamer sa réforme. La vénalité effrontée des détracteurs du Maroc et leurs méthodes sont condamnables. Ces derniers ne font que confirmer l'état de dégradation où sont plongés les institutions européennes. Si l'Europe s'est empressée d'accuser le Maroc dans l'affaire Pegasus, par exemple, elle s'est montrée plus réservée après les informations avançant que l'Office fédéral allemand a acheté fin 2019 le logiciel israélien Pegasus. Cette acquisition, pourtant, a été confirmée auprès de la société israélienne NSO Group a été confirmée de source parlementaire officielle lors d'une réunion de la commission de l'Intérieur au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand. En Allemagne, le logiciel aurait été utilisé non seulement par la police criminelle, mais aussi par les services de renseignement. Pourtant, ce «cauchemar pour l'Etat de droit», qui a eu lieu malgré les mises en garde des juristes du ministère de l'intérieur, n'a provoqué aucune enquête, aucune réunion de crise, aucune résolution condamnant l'usage de cet outil. Amnesty international, comble d'ironie, a seulement exigé «des règles urgentes sur les marchés publics qui obligent les organismes publics à prendre en compte les antécédents des entreprises en matière de droits de l'homme lors de leurs achats». Dans le cas marocain, elle a utilisé Omar Radi pour aboutir à ses fins et a convoqué une dizaine de rédaction pour accabler le Maroc. La vie est belle, non ? Barlamane.com relatera bientôt l'histoire complète des agissements troubles du réseau Radi avec tous ses développements et tous les personnages qui le composent.