Mohamed Ziane a été condamné lundi 22 novembre en appel, à trois ans de prison ferme à la suite d'une double plainte déposée contre lui par le ministère de l'Intérieur et une de ses victimes. « La cour d'appel de Rabat a confirmé la condamnation prononcé en première instance contre M. Ziane à trois de prison ferme et à une amende de 5 000 dirhams, en plus d'un dédommagement au profit de la femme l'ayant accusé de harcèlement sexuel », ont précisé nos sources, lesquelles ont ajouté que le tribunal a ordonné l'interpellation de Ziane, absent au moment du verdict. Cet ancien grand commis d'Etat, devenu fer de lance de la sphère complotiste, n'a pas pas été incarcéré lors de la première condamnation fin février puisqu'il a comparu libre. Mohamed Ziane, 80 ans, était poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont ceux d' »outrage à des fonctionnaires publics et à la justice », « injure contre un corps constitué », « diffamation », « adultère » ou encore « harcèlement sexuel ». L'ex-bâtonnier de Rabat est apparu de façon compromettante dans un enregistrement audiovisuel, affichant une entrevue entre lui et une cliente mariée dans une chambre d'hôtel. L'ex-ministre, depuis, dénonce une cabale contre lui tout en accusant, sans preuve, les autorités. En réponse à ces accusations, le ministère de l'Intérieur avait déposé en janvier 2021 une plainte « fondée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels des institutions de l'Etat ont été offensées via la diffusion d'accusations et d'allégations fallacieuses, sanctionnées par le code pénal », selon un communiqué officiel que nous avons consulté.