L'ex-avocat Mohamed Ziane, condamné à trois ans de prison ferme à la suite d'une plainte déposée contre lui par le ministère de l'Intérieur, a été chassé, vendredi 4 novembre au centre de Rabat, d'un sit-in des adouls qui contestent quelques dispositions fiscales contenues dans le budget-2023. Les adouls, considérés comme des auxiliaires de justice habilités à rédiger des actes légaux, par exemple de mariage ou d'héritage, s'insurgent contre le nouveau régime fiscal qu'ils jugent très rigoureux. Ziane, 79 ans, qui était poursuivi pour onze chefs d'accusation, dont ceux d'outrage à des fonctionnaires publics et à la justice, injure contre un corps constitué, diffamation, adultère ou encore « harcèlement sexuel, a quitté les lieux quinze minutes plus tard au milieu d'une foule qui a protesté contre sa présence. L'ex-bâtonnier de Rabat, impliqué dans une affaire où il apparaît de façon compromettante dans une entrevue entre lui et une cliente mariée dans une chambre d'hôtel, est devenu une figure du complotisme politique multipliant fréquentations sulfureuses et déclarations calomnieuses. Le ministère de l'Intérieur avait déposé en janvier 2021 une plainte contre lui, fondée sur des faits matériels concrets, à travers lesquels des institutions de l'Etat ont été offensées via la diffusion d'accusations et d'allégations fallacieuses, sanctionnées par le code pénal