En Macédoine, des »faux » sites d'actualités font leur business grâce entre autres au candidat républicain Donald Trump. Il existe en effet des centaines de sites comme USANewsFlash, type 365usanews.com ou usapoliticsonline.com, relayant de faux articles pro-Trump ou anti-Clinton, ou les deux. Leur particularité est d'être enregistrés en Macédoine, dans la charmante ville de Vélès. On y retrouve des gros titres qui titillent notre curiosité comme notamment: » C'est énorme ! Trump vient de révéler à quel point son mur sera gros « , « Ce qu' Hillary Clinton cache dans sa jambe gauche de son pantalon va lui coûter l'élection », « Alerte : l'armée américaine déclare la guerre… à Hillary Clinton ! ». The Guardian a compté 150 noms de domaine de ce type recensés à Vélès, et a pu contacter un des créateurs, qui explique cette frénésie en faveur du candidat républicain dans une petite ville de moins de 50.000 habitants située en plein cœur d'une ancienne république yougoslave : « Nous sommes un site indépendant avec pour but d'influencer la politique américaine […] Mes compatriotes ont vu ce que je faisais et ont copié mon concept. Mais ils ne le font que pour gagner de l'argent des revenus publicitaires. » Loins de tout intérêt politique, les responsables de ces sites ont simplement compris que Trump fait cliquer, surtout quand cela ressemble à du grand n'importe quoi. Le propriétaire du nom de domaine usadailypolitics.com a par exemple expliqué au site d'information macédonien Meta qu'il écrit » principalement au sujet de Donald Trump parce qu'apparemment, c'est ce que les gens recherchent le plus […]. Je sais que tout ce qui est publié sur le site n'est pas vrai, mais c'est aussi le cas d'un grand nombre de sites Internet macédoniens. » Cependant, ces »faux » journalistes macédoniens n'ont pas indiqué combien ils gagnaient grâce à cette méthode, mais un site similaire lancé par deux personnes dans la baie de San Francisco, Liberty Writers News, rapporte entre 10.000 et 40.0000 dollars de recettes publicitaires chaque mois à ces auteurs (source: The Guardian).