Le polisario envisagerait d'activer des drones iraniens, déboursés par «la force de frappe» continentale, qui va paradoxalement rassembler et réunifier le monde arabe dans les jours qui viennent à Alger, pour des frappes contre le Royaume du Maroc, et ce, comme à l'accoutumée, à la veille de la session d'octobre du Conseil de sécurité. Nous avons déjà eu de multiples occasions d'observer des défilés militaires du polisario, dans la région de Tindouf. Qui parmi nous, voire parmi les observateurs internationaux, n'eut pas été scandalisé et surpris de voir des milices du polisario, appartenant à un soi disant mouvement de libération, disposer de chars, de véhicules de combat d'infanterie et de véhicules de transport, de pièces d'artillerie tractées et de lanceurs de missiles, qui sont l'apanage des armées régulières de pays indépendants et souverains, membres des Nations unies. Les résistants palestiniens, qui luttent contre l'occupation israélienne, depuis maintenant plus de soixante dix ans, ne disposent pas de chars et d'une artillerie lourde, de missiles anti-aériens, mais à peine des missiles de fabrication artisanale. La résistance palestinienne a acquis sa célébrité grâce aux jets de pierres. Si le polisario dispose de cet armement, c'est bien évidemment grâce à l'Algérie, qui a mis à sa disposition non seulement l'armement, mais aussi l'encadrement militaire, partagé avec des cubains et des jihadistes du hizbollah libanais et par-dessus tout, son territoire. C'est évidemment sur le territoire algérien, dans la région de Tindouf, jadis territoire marocain, cédé à notre voisin de l'Est contre la paix et la réconciliation, que des campements de populations multiethniques, originaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Soudan, du Tchad, ont été installés. Et c'est à partir de ce territoire, frontalier du Maroc, que sont lancées des attaques contre le Royaume du Maroc, avec la bénédiction d'Alger, les présumés unificateurs du monde arabe. Dans le temps, la junte d'Alger avait engagé son armée dans la guerre contre le Maroc, notamment lors de la bataille d'Amgala, au cours de laquelle l'armée marocaine avait capturé 101 soldats algériens (1976), qui ne furent libérés qu'à l'issue d'une médiation saoudienne. Si Bouteflika s'était engagé à ne plus envoyer de soldats algériens «mourir au Sahara» (ce sont ses propos), son pays continue de téléguider des attaques contre le Royaume, via le polisario, car personne, des civils comme des militaires, ne peut sortir des camps sans le feu vert des soldats algériens, qui quadrillent les camps. Cela devient encore impossible s'il s'agit de mouvements de chars et de blindés ou d'opérations téléguidées de drones, à partir de bases militaires algériennes. Les territoires libérés, ce sont des mensonges des dirigeants algériens et des médias qui sont sous leur coupe. Les mouvements du polisario dans la zone tampon ne sont plus tolérés par la Royaume et dès que des polisariens ou autres sont interceptés dans la zone, ils sont immédiatement neutralisés. La propagande relative aux territoires libérés appartient désormais au passé, comme la datation, par l'agence de presse algérienne APS, de ses dépêches «des territoires libérés». Depuis la rupture du cessez-le-feu, le polisario a publié plus de 600 communiqués militaires. Si nous nous fions à ces communiqués, on serait tenté de croire que le polisario commet ses attaques et regagne tranquillement ses bases, qu'il ne fait face à aucune résistance, et que, vu les supposées graves pertes, côté marocain, le polisario sillonnerait la zone tampon en maitre absolu. Il est certain que depuis «le nettoyage» du poste frontalier de Guerguerat, le polisario n'oserait même plus contempler le territoire marocain, depuis le balcon d'une tour de Tindouf. Lors de sa session de fin d'octobre, le Conseil de sécurité devrait établir la culpabilité de l'Algérie dans le blocage du processus onusien pour le règlement de la question du Sahara, processus dont les contours et le calendrier avaient été arrêtés dans sa résolution 26.02. *journaliste et écrivain