Dans l'affaire des Algériens prétendument tués par le Maroc, l'Algérie s'est empressée de menacer de représailles sans pour autant apporter de preuves de ses accusations. Le voisin algérien a déjà commencé à armer le polisario pour faire le sale boulot à sa place. L'Algérie mène depuis lundi une propagande selon laquelle 3 hommes seraient morts dans une attaque au drone envoyé par le Maroc. La présidence algérienne a volontairement caché le lieu où s'est déroulé le prétendu incident. Mais rapidement, plusieurs sources dont la Minurso (la mission d'observation onusienne) ont indiqué que le camions calcinés ont été retrouvés dans le Sahara, près de Bir Lahlou, c'est à dire non loin du mur de défense marocain et dans la zone à restrictions limitées. De leur côté, les corps des victimes n'ont pas été retrouvés, ils auraient été transférés dans les camps de Tindouf. Et ce n'est que le lendemain que les équipes de la Minurso ont été alertées, et n'ont pu dépêcher des observateurs qu'un jour plus tard. Cela veut dire que les camions algériens se sont introduits dans le Sahara, précisément dans une zone militaire où l'accès est interdit aux civils. Un accès encore plus interdit aux Algériens puisque les frontières terrestres avec le Maroc sont fermées depuis 1994 et que depuis août, l'Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc. Selon la presse espagnole, l'Algérie qui a imputé la responsabilité des faits au Maroc, aurait déjà commencé à armer les milices séparatistes du polisario pour s'attaquer au royaume notamment des véhicules tout-terrain, essentiels pour faire la guerre dans le Sahara. Pour la Razon, nul doute, c'est l'Algérie qui « fomente » et « intensifie la guerre » en même temps. « Il semble clair, selon les sources consultées, que l'Algérie peut utiliser le Front Polisario pour articuler les +représailles+ qu'elle a annoncées dans son communiqué après la mort des chauffeurs. Les conséquences de cette initiative restent à voir puisque Rabat a clairement fait savoir qu'il ne veut pas d'affrontements guerriers mais qu'il ne va pas rester les bras croisés en attendant d'être battu », indique le média espagnol. L'année dernière à la même période, l'Algérie avait poussé les séparatistes sahraouis à sortir des camps de Tindouf et à bloquer la route d'El Guerguerat, seule route reliant le Maroc à la Mauritanie. Pendant une vingtaine de jours, les milices armées du polisario ont bloqué le flux commercial entre les Rabat et Nouakchott et ont empêché 1500 routiers de travailler. Leurs cargaisons ont été déchargées de force et ont été détournées en Algérie. « Il est frappant de voir à quelle vitesse Alger a blâmé Rabat pour l'attaque de ses citoyens, qui voyageaient à bord de deux camions de la Mauritanie vers leur pays et qui, pour des raisons inconnues, se trouvaient dans une zone interdite aux civils et aux militaires », a écrit La Razon. La même source s'est demandée que faisaient des camions dans cette zone, en estimant que depuis le début, les faits ont été entourés de « confusion ». Quant à l'endroit exact où s'est déroulée la prétendue attaque, « c'est l'armée mauritanienne elle-même qui a dû préciser, jusqu'à deux reprises, que l'attaque n'avait pas eu lieu sur son territoire », car la présidence algérienne ne l'a pas mentionné. « Pour l'instant, les membres de la Minurso ont confirmé que les camions se trouvaient dans la zone tampon susmentionnée, à l'est du système de défense marocain, où tout mouvement, de militaires ou de civils, est interdit. Que faisaient-ils là-bas ? » Et le média de s'interroger si les camions ont réellement été ciblés par des drones comme l'affirme l'Algérie, en estimant que les dommages causés par un drone lanceur de bombe aurait fait beaucoup plus de dégâts que ceux qui apparaissent sur les photos des deux camions prises par les séparatistes du polisario, ces mêmes personnes qui se sont empressées d'annoncer la prétendue attaque aux médias mauritaniens en début de semaine.