Le président français Emmanuel Macron est arrivé jeudi pour une visite officielle de trois jours en Algérie marquée par plusieurs sujets de crispation. L'avion du président français qui est accompagné d'une délégation de plus de 90 personnes, a atterri vers 16h30 (heure marocaine). L'absence du grand rabbin de France a plombé le voyage. Emmanuel Macron a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue, Abdelmadjid Tebboune «qui est pris dans un système qui est très dur», un système «politico-militaire» accusé d'entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle» qui «ne s'appuie pas sur des vérités», d'après les propos du président français. Les deux dirigeants, fragilisés politiquement depuis des mois, iront au Monument des Martyrs, haut lieu de la mémoire algérienne de la guerre d'indépendance (1954-1962) face à la France. Ils ont eu des entretiens très brefs, où Emmanuel Macron est apparu le visage fermé et la mine sombre. Le gaz algérien n'est «vraiment pas l'objet de la visite» et il n'y aura «pas d'annonces de grands contrats ou de grande négociation», assure l'Elysée pour éteindre les critiques d'une visite intéressée, même si la patronne du géant énergétique Engie, Catherine MacGregor, fait partie de la délégation. C'est la deuxième fois qu'Emmanuel Macron se rend en Algérie en tant que président, après une première visite en décembre 2017. La question délicate des visas attribués par la France sera aussi au coeur des discussions, Emmanuel Macron ayant décidé en 2021 de les diviser par deux face à la réticence d'Alger à réadmettre des ressortissants indésirables en France.