Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le jour où le roi Hassan II avait dit à l'adresse de Boumédiène : «Bonne chance à vous pour le jour où il faudra que vous mangiez des steaks aux hydrocarbures » est arrivé
Dans Mémoire d'un Roi par Eric Laurent, élaboré sous forme d'entretien avec le roi Hassan II, le souverain avait dit que l'usage que le pouvoir Algérien faisait du pétrole conduirait le pays à des pénuries alimentaires dans le futur. Un Monarque visionnaire. L'expression du roi Hassan II «Bonne chance à vous pour le jour où il faudra que vous mangiez des steaks aux hydrocarbures » -en réponse à Boumédiène quand il critiquait la politique des barrages du Roi Hassan II dans les années 70- est proverbiale. Elle est, en effet, inscrite dans toutes les mémoires, a voyagé hors frontières et hors temps. Aujourd'hui encore elle est criante de vérité. Car les effets de la politique algérienne contre l'avis des experts, des institutions internationales et de la population se voit au et sur le marché algérien. Au sens littéral comme au sens strictement financier du terme. Le groupe spécialiste des marchés financiers et de l'information économique, Bloomberg, relevait le 8 janvier courant que les augmentations persistantes des prix internationaux des graines oléagineuses, du lait en poudre et des céréales mettait davantage de pression sur le déficit budgétaire de l'Algérie. Les finances du pays sont en grande difficulté, malgré l'augmentation des revenus du pétrole et du gaz en 2021. Les médias algériens montrent au quotidien, malgré le contrôle de l'Etat sur la presse, les files d'attentes interminables dans les points de vente pour acquérir un bidon d'huile et autres produits alimentaires de base tels que le lait et le pain. Ces produits sont pourtant fortement subventionnés par l'Etat puisqu'ils lui coutent environ 17 milliards de dollars chaque année. Ce même Etat vient d'interdire curieusement aux mineurs la vente de l'huile de table, ainsi que l'a confirmé le ministre du Commerce algérien Kamel Rezig le 8 janvier également. Le régime algérien a également prévu de réduire les dépenses en subventions alimentaires sans avoir arrêté une date ni communiqué les contours précis d'un mécanisme de compensation pour les ménages algériens les plus touchés. Les décisions et communications du régime algérien se ressemblent mais leurs effets pervers s'amplifient sur la sécurité alimentaire de la population. La perspective d'un autre Hirak comme celui qui a renversé Bouteflika pointe.